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La crise frappe de plein fouet les sites automobiles français



La crise frappe de plein fouet les sites automobiles français
La crise du secteur automobile mondial touche de plein fouet les sites de productions français, où les tensions se sont exacerbées ces derniers jours sous une rafale de mauvais chiffres.

PSA Peugeot Citroën a annoncé vendredi un chiffre d'affaires trimestriel en baisse de 5,2%.

Le deuxième constructeur automobile européen prévoit des mesures de chômage partiel dans une demi-douzaine d'usines au quatrième trimestre pour réduire sa production de 30% par rapport au troisième.

A Sochaux, l'usine historique du groupe observera vingt jours chômés dans les trois mois qui viennent.

Il s'agit d'une situation "sans précédent" qui ne va pas aller en s'améliorant dans les mois qui viennent, a prévenu le président du directoire de PSA, Christian Streiff. La crise actuelle "est la plus sérieuse que nous ayons connue depuis des décennies".

De son côté, Renault, qui a publié jeudi un chiffre d'affaires en baisse de 2,2% au troisième trimestre, a prévu de fermer une partie de ses sites pendant les vacances de la Toussaint.

La firme avait annoncé en juillet un plan de 4.000 départs "volontaires" dont un millier à l'usine de Sandouville (Seine-Maritime), où les ouvriers étaient déjà en chômage technique une semaine sur deux depuis le mois de septembre.

Les accès de l'usine ont été une nouvelle fois bloqués vendredi matin par des salariés de la CGT. Dans l'après-midi, ils ont brièvement bloqué les accès du CHU du Havre aux côtés de dockers du port autonome de la ville.

Dans le département, où sont installés de nombreux équipementiers dont Faurecia ou Plastic Omnium, "tout le bassin d'emploi va être touché", a déclaré à Reuters le maire de Sandouville, Jacques Dellerie. Ici, "on dit qu'un Renault, c'est trois ou quatre salariés", rappelle-t-il.

MAINTIEN DES SALAIRES ?

L'inquiétude grandit aussi à l'usine Renault de Flins, dans les Yvelines, qui cessera le travail ces deux prochaines semaines, puis 15 jours en décembre - des arrêts prévus depuis plusieurs mois qui n'entraîneront pas de réduction de salaires.

"On ressent plus de la colère que de l'inquiétude, car Renault fait des bénéfices, malgré tout", a déclaré à Reuters Ali Kaya, délégué CGT de l'usine.

"La direction nous fait payer les conséquences de ses choix industriels", a-t-il déploré. "A la rentrée, il va falloir se défendre sinon ils vont nous manger à la même sauce qu'à Sandouville".

La crise touche aussi des usines françaises de marques étrangères et des sous-traitants.

A Blanquefort, en Gironde, environ 300 salariés, selon les syndicats, se sont rassemblés devant l'usine Ford Aquitaine Industrie vendredi, dernier jour d'activité avant dix semaines de fermeture. Ford a prévu d'arrêter la fabrication des boîtes automatiques à Blanquefort en avril 2010.

La demande de maintien du salaire des employés a été refusée, selon le secrétaire du comité d'entreprise, Francis Wilsius.

Les 1.600 salariés "seront en chômage partiel avec pour indemnité 70% de leur salaire de base, soit 50% environ de leur revenu mensuel, car ils perdent aussi leur prime d'équipe qui représente 25% du salaire", a-t-il dit à l'issue d'un comité d'entreprise extraordinaire. "100%, 100% !", ont répliqué des salariés en colère.

A Strasbourg, l'usine de boîtes de vitesse General Motors fermera 18 jours avant la fin de l'année, pour congés forcés ou chômage partiel.

L'usine aura portes closes la semaine prochaine, pendant les vacances scolaires, puis une semaine entre Noël et le jour de l'an et tous les lundis à partir du 10 novembre.

"Ils veulent faire 41,4 millions de bénéfices et nous mettent au chômage partiel pour parvenir à cet objectif", accuse Roland Robert, délégué CGT. Selon lui, sans ces mesures de fermeture, les bénéfices atteindraient 39,2 millions.
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Lundi 27 Octobre 2008 - 11:44
lepoint.fr - Elizabeth Pineau, Laure Bretton, avec les corre

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27/08/2014