ÉGALITÉ ET PROTECTION DES DROITS : LE PARCOURS POUR LA PMA ET L’ADOPTION MIEUX SÉCURISÉ AU TRAVAIL


Rédigé le Jeudi 10 Juillet 2025 à 11:44 | Lu 68 fois | 0 commentaire(s) modifié le Jeudi 10 Juillet 2025 13:39


Le 10 juillet 2025, un pas de plus a été franchi dans la lutte contre les discriminations au travail. Désormais, les salariés engagés dans un parcours de procréation médicalement assistée (PMA) ou d’adoption bénéficient d’une protection renforcée contre le licenciement et les discriminations. Un signal fort envoyé par le législateur, et un sujet que les élus du Comité social et économique (CSE) doivent impérativement intégrer à leur radar.


Une avancée juridique saluée par les associations

ÉGALITÉ ET PROTECTION DES DROITS : LE PARCOURS POUR LA PMA ET L’ADOPTION MIEUX SÉCURISÉ AU TRAVAIL

En écho à la jurisprudence et aux recommandations des instances de lutte contre les discriminations, la loi du 8 juillet 2024 renforce la protection des salariés, notamment des femmes, des couples homosexuels ou des célibataires, souvent confrontés à des attitudes intrusives ou discriminantes dans le monde du travail.

Concrètement, le salarié qui suit un parcours de PMA ou qui engage une procédure d’adoption est protégé contre le licenciement à partir du début de ce parcours, au même titre qu’une salariée enceinte. Sauf faute grave ou impossibilité de maintenir le contrat, aucun employeur ne peut procéder à un licenciement durant cette période.


Un cadre juridique plus clair, mais encore méconnu

Si la protection existe désormais, elle reste fragile tant que les salariés concernés ne la revendiquent pas. Peu osent informer leur employeur de peur d’un traitement différencié, voire d’un blocage professionnel.

C’est là que le CSE peut jouer un rôle d’information, d’écoute et de veille, notamment via la Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) ou via des campagnes de sensibilisation internes à l’égalité et à la parentalité.


Comment les élus du CSE peuvent agir ?

Voici 4 pistes concrètes pour inscrire ce sujet à l’agenda du dialogue social :

Inscrire la thématique dans l’ordre du jour :
Proposer un point dédié lors de la prochaine réunion du CSE : « Information sur les droits des salariés en parcours PMA ou adoption ».

Suggérer une campagne de communication :
En lien avec la DRH, diffuser une note de service ou une page intranet rappelant ces droits et les contacts internes (référent harcèlement, médecin du travail…).

Créer un espace confidentiel d’écoute :
Encourager la mise en place d’un référent parentalité ou renforcer les liens avec la médecine du travail.

Veiller à l’égalité dans les décisions RH :
Être attentif aux situations d’isolement, de refus de mobilité ou d’exclusion de primes, souvent subies par les salariés concernés.


Vers une entreprise réellement inclusive

Au-delà de la conformité au droit, cette avancée invite les élus à réfléchir à l’organisation du travail à travers le prisme de l’inclusion et de l’égalité réelle. Le CSE peut en être le moteur, à condition de passer du constat à l’action.

Alors que la parentalité évolue, le monde du travail doit s’adapter. Les élus du CSE ont un rôle pivot pour faire vivre ces droits nouveaux, prévenir les discriminations invisibles et accompagner les salariés dans ces étapes de vie souvent complexes. S’informer, débattre, agir : telle est la feuille de route à s’approprier.


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