Netcacao prêt à rompre son accord avec Nestlé à l'usine Saint-Menet


Rédigé le Mercredi 16 Mai 2007 à 19:32 | Lu 3825 commentaire(s) modifié le Mardi 5 Juin 2007 15:47


La société Netcacao, née il y a un an sur les décombres de l'usine Nestlé de Saint-Menet à Marseille, est "prête à rendre l'usine à Nestlé" si elle n'obtient pas le réajustement du contrat qui lie les deux sociétés, a annoncé mardi à l'AFP Jean Chenal, un des co-fondateurs de Netcacao.


A cette fin, Netcacao vient d'assigner le géant suisse de l'agroalimentaire devant le tribunal de commerce de Paris pour obtenir une révision de ce contrat de sous-traitance prévoyant notamment l'achat par Nestlé de chocolat produit, a-t-il précisé.

Netcacao, qui emploie 189 ex-salariés de Nestlé, estime que la remise en état de l'usine dans laquelle elle a investi 16,5 millions d'euros a entraîné un retard de plusieurs mois dans le programme industriel.

Jean Chenal évoque également des difficultés liées au plan social de Nestlé qui pèsent sur l'entreprise. "Tout au long de 2006, nous avons subi le harcèlement de salariés, anciens de Nestlé qui continuent à faire des recours contre leur ancienne entreprise, nous n'avons pas vocation à construire dans une telle ambiance", souligne le dirigeant.

"La société avait été créée avec comme principe que le conflit était terminé, c'est pourquoi aujourd'hui nous demandons que le contrat soit recalé faute de quoi nous souhaitons rendre l'usine", a-t-il déclaré à l'AFP.

De son côté Nestlé "s'étonne de cette procédure" estimant dans un communiqué qu'il "a rempli l'intégralité de ses obligations contractuelles".

Net Cacao, qui allie le négociant international Sucden (Sucre et denrées) et la société Chenal et associés (chocolaterie), a repris 189 des 427 salariés de Nestlé dans le cadre d'un plan de revitalisation du site dont le groupe agroalimentaire suisse s'est désengagé en 2005.


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