Les salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord (Somme) ont remporté une première bataille juridique, mais ils ne sont toujours pas fixés sur leur sort. Le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) a suspendu hier le plan de restructuration de l’usine de pneumatiques, prévoyant 820 suppressions d’emplois, après un recours déposé par le comité central d’entreprise (CCE) et la CGT.
« Cette décision montre que la lutte paye, même contre une multinationale ! Quand on utilise le Code du travail, on gagne », se réjouit Mickaël Wamen, délégué CGT à l’usine Goodyear d’Amiens.
Dans son jugement, le tribunal constate « que les informations données au comité central d’entreprise sont incomplètes sur la restructuration du site d’Amiens-Nord en ce que notamment le plan présenté n’est pas complet sur le devenir de la production des pneumatiques agricoles ».
Des mois de conflit
Goodyear indique « avoir pris bonne note de la décision du tribunal » tout en insistant sur le fait que « le plan n’est pas annulé, mais juste suspendu ». L’entreprise de pneumatiques se réserve toutefois « le droit de faire appel ». Pour Goodyear, le projet de restructuration vise uniquement l’activité tourisme de l’usine. Une réflexion est en cours au niveau mondial concernant la production des pneus agricoles. « L’usine d’Amiens-Nord compte 550 postes dédiés à la production de pneumatiques agraires. Pour l’heure, aucun projet de reprise n’a été clairement défini et aucun repreneur n’a été confirmé. Pour informer, il faut avoir des choses à dire », indique-t-on chez Goodyear. Après le jugement, la CGT a demandé à la direction de « revenir à la raison, et de se mettre autour d’une table » pour « discuter de l’avenir industriel du site ». Le dialogue sera toutefois difficile à renouer après des mois de bataille juridique.
Pour justifier le plan social , la direction de Goodyear-Dunlop (3 500 personnes en France) a invoqué la crise automobile et mis en avant le refus de la CGT d’accepter en juillet 2008 la nouvelle organisation du travail en « 4 x 8 ».
« Cette décision montre que la lutte paye, même contre une multinationale ! Quand on utilise le Code du travail, on gagne », se réjouit Mickaël Wamen, délégué CGT à l’usine Goodyear d’Amiens.
Dans son jugement, le tribunal constate « que les informations données au comité central d’entreprise sont incomplètes sur la restructuration du site d’Amiens-Nord en ce que notamment le plan présenté n’est pas complet sur le devenir de la production des pneumatiques agricoles ».
Des mois de conflit
Goodyear indique « avoir pris bonne note de la décision du tribunal » tout en insistant sur le fait que « le plan n’est pas annulé, mais juste suspendu ». L’entreprise de pneumatiques se réserve toutefois « le droit de faire appel ». Pour Goodyear, le projet de restructuration vise uniquement l’activité tourisme de l’usine. Une réflexion est en cours au niveau mondial concernant la production des pneus agricoles. « L’usine d’Amiens-Nord compte 550 postes dédiés à la production de pneumatiques agraires. Pour l’heure, aucun projet de reprise n’a été clairement défini et aucun repreneur n’a été confirmé. Pour informer, il faut avoir des choses à dire », indique-t-on chez Goodyear. Après le jugement, la CGT a demandé à la direction de « revenir à la raison, et de se mettre autour d’une table » pour « discuter de l’avenir industriel du site ». Le dialogue sera toutefois difficile à renouer après des mois de bataille juridique.
Pour justifier le plan social , la direction de Goodyear-Dunlop (3 500 personnes en France) a invoqué la crise automobile et mis en avant le refus de la CGT d’accepter en juillet 2008 la nouvelle organisation du travail en « 4 x 8 ».