Le fabricant de maillots de bain Arena condamné. La chambre sociale de la cour d'appel de Bordeaux a rendu hier un arrêt pour les 92 salariés - majoritairement des femmes - qui ont saisi la justice. Ils ne toucheront pas les 50 000 euros prévus en première instance, mais entre 15 000 et 59 000 euros en fonction de leur ancienneté et de leur situation actuelle. « Il est impossible d'empêcher les licenciements financiers, mais ça coûte cher aux entreprises qui prennent le risque de vouloir améliorer leurs marges », se réjouit l'avocat des salariés, François Ruffié. Le coût pour Arena, condamné pour licenciement abusif, s'élève à 3 millions d'euros de dommages et intérêts et quatre mois d'indemnisation à rembourser aux Assedics.
Mais pour les salariés - licenciés en mars 2007 pour raison économique, malgré des bénéfices - la réaction est nuancée : « Je suis satisfaite pour moi, mais pas pour ceux qui avaient deux ans d'entreprise... Certaines n'ont toujours pas de travail, d'autres ont des dettes », témoigne Maria, qui avait vingt ans d'ancienneté. En effet, seules 47 personnes ont, à ce jour, un CDI. L'époux d'une salariée se dit « ravi » de la sanction, mais veut rester prudent tant que les 33 000 euros promis à sa femme n'ont pas été perçus. Arena devra payer les dommages et intérêts avant de se pourvoir en cassation dans les deux mois.
Mais pour les salariés - licenciés en mars 2007 pour raison économique, malgré des bénéfices - la réaction est nuancée : « Je suis satisfaite pour moi, mais pas pour ceux qui avaient deux ans d'entreprise... Certaines n'ont toujours pas de travail, d'autres ont des dettes », témoigne Maria, qui avait vingt ans d'ancienneté. En effet, seules 47 personnes ont, à ce jour, un CDI. L'époux d'une salariée se dit « ravi » de la sanction, mais veut rester prudent tant que les 33 000 euros promis à sa femme n'ont pas été perçus. Arena devra payer les dommages et intérêts avant de se pourvoir en cassation dans les deux mois.