Une sortie de crise se dessine en Guadeloupe


Rédigé le Jeudi 26 Février 2009 à 16:22 | Lu 1473 fois | 0 commentaire(s) modifié le Jeudi 26 Février 2009 16:25



Une sortie de crise semble en vue jeudi en Guadeloupe après un accord sur la principale revendication du LKP, une hausse de 200 euros des bas salaires. Une demande qui a achoppé lundi. L'État, le patronat et le collectif intersyndical LKP, qui mène la grève en Guadeloupe depuis le 20 janvier, sont finalement parvenus à s'entendre après plus de dix heures de discussions commencées à 16 heures locales (21 heures à Paris) et suspendues à 2 h 30 (7 h 30 à Paris).

L'apport de l'État pour permettre cette augmentation des bas salaires doit se faire notamment par le biais d'un RSA (Revenu de solidarité active) transformé. Jeudi matin, le secrétaire d'État à l'outre-mer Yves Jégo a indiqué qu'il atteindrait "entre 80 et 100 euros" pour la part État. "C'est un coup de pouce, on adapte le RSA. Après, les partenaires sociaux feront leurs additions", a-t-on précisé à Matignon. Le montage du gouvernement prévoirait également que les 100 euros restants soient versés à parts égales par les entreprises et les collectivités locales.

"On est habitués aux revirements, on se méfie"

L'un des dirigeants de l'intersyndicale, Rosan Mounien, a toutefois prévenu qu'un accord définitif sur les 200 euros ne signifiait pas la fin des négociations. "Cela permettra de débuter les discussions sur les 19 derniers points à débattre", a-t-il souligné. Parmi ces points, la question du paiement des jours de grève. Pour Jean-Marie Normertin du LKP, "on a avancé, on a eu les 200 euros, mais le problème qui reste le plus important est la pérennité du système au-delà de 3 ans". "On attend de connaître la position du Medef pour reprendre les négociations", a-t-il insisté. "On est habitués aux revirements du patronat. On se méfie, la grève continue", a pour sa part affirmé, plus méfiant, le leader du LKP Élie Domota.

Tout au long de la nuit, une foule importante a soutenu le LKP en chansons, au rythme des tambours, devant la capitainerie de Pointe-à-Pitre, où ces négociations-marathons se sont déroulées. Afin de maintenir la pression, le LKP appelle à un rassemblement à Baie-Mahault, non loin de Pointe-à-Pitre, jeudi à 8 heures (13 heures à Paris). Les pourparlers doivent reprendre à 14 h 30 (19 h 30 à Paris), a indiqué le préfet Nicolas Desforges, expliquant que l'accord définitif n'était pas signé et que les débats n'étaient pas terminés.



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