51 % des salariés seulement font confiance à leur chef. Non seulement, le stress au travail touche déjà un salarié sur deux, mais en plus la défiance règne. La faute aux managers qui peinent à donner du sens au travail dans les équipes : seuls 41 % des sondés estiment qu’ils font le lien avec la stratégie de l’entreprise et 38 % observent qu’ils prennent la peine de leur donner du feed-back. La faute aussi aux dirigeants qui ne sont pas assez attentifs au climat social dans l’entreprise pour 70 % de l’échantillon.
Pour près des deux tiers (65 %), les évolutions des métiers ne sont pas soutenues par des formations efficaces. Une perception nourrie par le fait que les stages sont parfois imposés et non discutés avec le manager. Si 55 % des sondés estiment les stages suivis utiles, ce sentiment s’érode : ils étaient 60 % à le penser en 2007. En outre, pour 51 %, l’entreprise n’investit pas assez fortement dans la formation.
Pour 34 %, le manager ne valorise pas les formations suivies.
Globalement, la base perçoit le management comme inefficace dans le développement des compétences : 43 % considère qu’il fait des évaluation régulières, et 38 % seulement estime qu’il favorise les progressions professionnelles. « En France, la réglementation est si favorable sur la formation qu’elle est considérée comme un dû par tout le monde, analyse Annick Allégret, directeur de l’unité RH et Management à la Cegos. Il va de soi que salarié bénéficie d’un stage chaque année. Ensuite, l’urgence de ses tâches reprend le dessus ».
Pour 30 %, les divers départements travaillent en mauvaise intelligence. L’entreprise qui vante le mode d’organisation par projet et les compétences transversales est paradoxalement vécue comme très cloisonnée. Pour 40 % de salariés, les managers favorisent la coopération interservices. Les autres restent dans une guerre des chefs et non de clans, car leurs collaborateurs sont plus coopératifs.
45 % seulement se sentent reconnus dans leur job. La perte d’identité au travail est nette « Depuis vingt ans, on ne parle plus de métier, mais de missions et de fonctions souligne Annick Allégret. L’entreprise se méfie des corporations. Du coup, tous ces moments où l’on partageait des pratiques au sein d’une même communauté de métiers ont disparu ». Parmi les causes avancées : le nomadisme et les bureaux partagés.
31% lèvent le pied en cas d’insatisfaction… Les salariés préfèrent baisser en rythme et en intensité dans leur travail plutôt que d’agir. Ils se contentent de « bien travailler » pour pouvoir rester dans leurs objectifs et les performances attendues. Mais la « petite étincelle » en plus, la créativité n’est plus au rendez-vous. Cette tendance à la passivité ne cesse de se confirmer depuis deux ans.
… surtout les cadres. Le délitement est en marche.
(1) Enquête menée entre le 1er septembre et le 7 octobre auprès de 2000 salariés de tout catégorie et 166 DRH dans des entreprises de divers secteurs d’activité.
Pour près des deux tiers (65 %), les évolutions des métiers ne sont pas soutenues par des formations efficaces. Une perception nourrie par le fait que les stages sont parfois imposés et non discutés avec le manager. Si 55 % des sondés estiment les stages suivis utiles, ce sentiment s’érode : ils étaient 60 % à le penser en 2007. En outre, pour 51 %, l’entreprise n’investit pas assez fortement dans la formation.
Pour 34 %, le manager ne valorise pas les formations suivies.
Globalement, la base perçoit le management comme inefficace dans le développement des compétences : 43 % considère qu’il fait des évaluation régulières, et 38 % seulement estime qu’il favorise les progressions professionnelles. « En France, la réglementation est si favorable sur la formation qu’elle est considérée comme un dû par tout le monde, analyse Annick Allégret, directeur de l’unité RH et Management à la Cegos. Il va de soi que salarié bénéficie d’un stage chaque année. Ensuite, l’urgence de ses tâches reprend le dessus ».
Pour 30 %, les divers départements travaillent en mauvaise intelligence. L’entreprise qui vante le mode d’organisation par projet et les compétences transversales est paradoxalement vécue comme très cloisonnée. Pour 40 % de salariés, les managers favorisent la coopération interservices. Les autres restent dans une guerre des chefs et non de clans, car leurs collaborateurs sont plus coopératifs.
45 % seulement se sentent reconnus dans leur job. La perte d’identité au travail est nette « Depuis vingt ans, on ne parle plus de métier, mais de missions et de fonctions souligne Annick Allégret. L’entreprise se méfie des corporations. Du coup, tous ces moments où l’on partageait des pratiques au sein d’une même communauté de métiers ont disparu ». Parmi les causes avancées : le nomadisme et les bureaux partagés.
31% lèvent le pied en cas d’insatisfaction… Les salariés préfèrent baisser en rythme et en intensité dans leur travail plutôt que d’agir. Ils se contentent de « bien travailler » pour pouvoir rester dans leurs objectifs et les performances attendues. Mais la « petite étincelle » en plus, la créativité n’est plus au rendez-vous. Cette tendance à la passivité ne cesse de se confirmer depuis deux ans.
… surtout les cadres. Le délitement est en marche.
(1) Enquête menée entre le 1er septembre et le 7 octobre auprès de 2000 salariés de tout catégorie et 166 DRH dans des entreprises de divers secteurs d’activité.