Syndicats et patronat se sont entendus mercredi sur un agenda social 2009 qui prévoit l'ouverture d'une négociation sur l'emploi, le 10 juin, et trois "délibérations sociales" au contenu flou.
Les syndicats sont sortis déçus d'une réunion qui marquait une reprise de contact après six mois de tensions sociales et qui a pris des allures de psychodrame, ponctué par deux longues interruptions de séance.
La négociation qui s'ouvrira le 10 juin portera sur la "gestion sociale des conséquences de la crise sur l'emploi", un sujet qui permettra de discuter entre autres de l'extension du chômage partiel et de la prolongation de la durée d'indemnisation des chômeurs en fin de droit.
Une deuxième séance est d'ores et déjà programmée pour le 24 juin.
Trois autres sujets feront par ailleurs l'objet de délibérations sociales, pouvant conduire à l'ouverture de négociations: le dialogue social en particulier dans les petites entreprises, les politiques industrielles et économiques incluant les interentreprises, et le paritarisme.
La délibération sur le dialogue social dans les TPE s'ouvrira le 22 juin mais aucune échéance n'a été retenue pour les deux autres.
RIEN SUR LES SALAIRES
Après six mois de mobilisation unitaire, les syndicats se voyaient en position de force et comptaient bien imposer les questions des salaires et du partage des profits en tête de la feuille de route.
D'autant, sur le deuxième point, que le gouvernement et le président Nicolas Sarkozy ont donné aux partenaires sociaux jusqu'au 15 juillet pour avancer des propositions en vue d'une meilleure répartition des richesses dans les entreprises.
La déception des organisations syndicales n'en a été que plus vive, avec le sentiment que les organisations d'employeurs préfèrent laisser la main à l'Etat pour légiférer.
"On est très loin de la dynamique qu'on attendait," a déclaré Marcel Grignard de la CFDT, en accusant le patronat d'avoir une attitude "très en-deçà de ce que la période exige."
"Les actionnaires maintiennent leurs pressions contre l'emploi, pour la financiarisation," a dénoncé Maryse Dumas au nom de la CGT. "Au bout de six mois de mobilisation syndicale, le patronat ne peut plus refuser de s'asseoir à la table des négociations mais il cherche des échappatoires," a-t-elle ajouté en promettant une "réponse offensive" de la CGT.
"Rien sur les salaires, rien sur la répartition des richesses," a dénoncé Gabrielle Simon, pour la CFTC.
Les syndicats ne désespèrent pas d'élargir le spectre des discussions une fois que la négociation aura commencé et la CGT envisage de participer aux délibérations sociales, alors qu'elle ne l'avait pas fait jusqu'à présent en y voyant surtout une volonté de gagner du temps de la part de Laurence Parisot, la présidente du Medef.
"Nous sommes dans un contexte complètement nouveau et c'est par notre mobilisation que nous avons conduit le Medef à accepter que des sujets soient mis en débat," a fait valoir Maryse Dumas pour expliquer ce changement d'attitude.
SANS EXCLUSIVE
Force ouvrière a aussi dit sa volonté de mettre en avant ses revendications dans les discussions. "S'il n'y a pas de réponse en face il faudra passer à la vitesse supérieure," a averti son représentant Bernard Devy.
Même si Benoît Roger-Vasselin, à la tête de la délégation des employeurs (Medef, CGPME, UPA), a promis que la négociation sur la gestion sociale des conséquences de la crise sur l'emploi se ferait "sans exclusive", le scepticisme semblait l'emporter chez les responsables syndicaux.
"On quitte cette réunion avec beaucoup plus de doutes qu'en y entrant", a regretté Gabrielle Simon de la CFTC.
"La manière dont cette réunion s'est déroulée et le compromis sur l'agenda ne nous rend pas optimistes," a dit en écho le représentant de la CFDT.
La négociation sur la gestion des problèmes d'emploi, qui portera aussi sur l'emploi des jeunes et la sécurisation des parcours, s'ouvrira trois jours avant la prochaine journée de mobilisation interprofessionnelle, prévue le samedi 13 juin.
Les syndicats sont sortis déçus d'une réunion qui marquait une reprise de contact après six mois de tensions sociales et qui a pris des allures de psychodrame, ponctué par deux longues interruptions de séance.
La négociation qui s'ouvrira le 10 juin portera sur la "gestion sociale des conséquences de la crise sur l'emploi", un sujet qui permettra de discuter entre autres de l'extension du chômage partiel et de la prolongation de la durée d'indemnisation des chômeurs en fin de droit.
Une deuxième séance est d'ores et déjà programmée pour le 24 juin.
Trois autres sujets feront par ailleurs l'objet de délibérations sociales, pouvant conduire à l'ouverture de négociations: le dialogue social en particulier dans les petites entreprises, les politiques industrielles et économiques incluant les interentreprises, et le paritarisme.
La délibération sur le dialogue social dans les TPE s'ouvrira le 22 juin mais aucune échéance n'a été retenue pour les deux autres.
RIEN SUR LES SALAIRES
Après six mois de mobilisation unitaire, les syndicats se voyaient en position de force et comptaient bien imposer les questions des salaires et du partage des profits en tête de la feuille de route.
D'autant, sur le deuxième point, que le gouvernement et le président Nicolas Sarkozy ont donné aux partenaires sociaux jusqu'au 15 juillet pour avancer des propositions en vue d'une meilleure répartition des richesses dans les entreprises.
La déception des organisations syndicales n'en a été que plus vive, avec le sentiment que les organisations d'employeurs préfèrent laisser la main à l'Etat pour légiférer.
"On est très loin de la dynamique qu'on attendait," a déclaré Marcel Grignard de la CFDT, en accusant le patronat d'avoir une attitude "très en-deçà de ce que la période exige."
"Les actionnaires maintiennent leurs pressions contre l'emploi, pour la financiarisation," a dénoncé Maryse Dumas au nom de la CGT. "Au bout de six mois de mobilisation syndicale, le patronat ne peut plus refuser de s'asseoir à la table des négociations mais il cherche des échappatoires," a-t-elle ajouté en promettant une "réponse offensive" de la CGT.
"Rien sur les salaires, rien sur la répartition des richesses," a dénoncé Gabrielle Simon, pour la CFTC.
Les syndicats ne désespèrent pas d'élargir le spectre des discussions une fois que la négociation aura commencé et la CGT envisage de participer aux délibérations sociales, alors qu'elle ne l'avait pas fait jusqu'à présent en y voyant surtout une volonté de gagner du temps de la part de Laurence Parisot, la présidente du Medef.
"Nous sommes dans un contexte complètement nouveau et c'est par notre mobilisation que nous avons conduit le Medef à accepter que des sujets soient mis en débat," a fait valoir Maryse Dumas pour expliquer ce changement d'attitude.
SANS EXCLUSIVE
Force ouvrière a aussi dit sa volonté de mettre en avant ses revendications dans les discussions. "S'il n'y a pas de réponse en face il faudra passer à la vitesse supérieure," a averti son représentant Bernard Devy.
Même si Benoît Roger-Vasselin, à la tête de la délégation des employeurs (Medef, CGPME, UPA), a promis que la négociation sur la gestion sociale des conséquences de la crise sur l'emploi se ferait "sans exclusive", le scepticisme semblait l'emporter chez les responsables syndicaux.
"On quitte cette réunion avec beaucoup plus de doutes qu'en y entrant", a regretté Gabrielle Simon de la CFTC.
"La manière dont cette réunion s'est déroulée et le compromis sur l'agenda ne nous rend pas optimistes," a dit en écho le représentant de la CFDT.
La négociation sur la gestion des problèmes d'emploi, qui portera aussi sur l'emploi des jeunes et la sécurisation des parcours, s'ouvrira trois jours avant la prochaine journée de mobilisation interprofessionnelle, prévue le samedi 13 juin.