
Par cars et en voitures, des centaines de salariés de l'usine Continental de Clairoix sont se sont rendus lundi à Reims pour manifester leur colère, alors qu'un comité central d'entreprise s'est tenu dans un hôtel de la ville. Les salariés se mobilisaient après l'annonce de la fermeture du site mercredi dernier et la confirmation lundi matin, par la voix du directeur du personnel, que le groupe "ne reviendra pas" sur sa décision d'arrêter son activité en 2010. "Nous ne pouvons pas revenir sur nos objectifs de suppression de surcapacités. Il n'y a aucune garantie et aucune rupture d'engagement légal", a-t-il ajouté, martelant la position officielle de Continental.
"L'ordre du jour, c'est la colère", a déclaré à Reims Antonio Da Costa, secrétaire CFTC du comité d'entreprise de Clairoix, évoquant des "gens irresponsables" et des "financiers voyous". "Le slogan travailler plus pour gagner plus de Nicolas Sarkozy, auquel beaucoup d'entre nous ont cru, part maintenant en fumée, comme les pneus que nous brûlons devant l'usine", a-t-il ajouté. Les manifestants, qui scandent notamment "Nous sommes tous des Kleenex", ont également pendu à un arbre un mannequin représentant le directeur de leur site.
Lagarde "choquée"
Dans une ambiance houleuse, des manifestants ont envisagé de pénétrer dans la salle où la réunion avait lieu, avant d'y renoncer suivant les conseils de certains syndicalistes. La direction de Continental a accepté de recevoir une délégation pour un "échange" sur la fermeture programmée de l'usine. C'est alors qu'un petit groupe de salariés mécontents s'est introduit dans la salle pour y lancer des oeufs et d'autres pojectiles, dont des "bouteilles en verre", selon la direction. La séance a été suspendue puis reportée pour des raisons de sécurité. "Malgré le souhait de la direction et des représentants du personnels, les incidents provoqués par une minorité pas permis de poursuivre cet échange de manière normale et constructive", a commenté Philippe Bleuvarcq, DRH du site de Clairoix et président du CCE de Continental France.
Après l'annonce de cette fermeture la semaine dernière, la réaction n'avait pas tardé en France, Nicolas Sarkozy s'interrogeant sur le respect de garanties données par Continental sur la pérennité du site de Clairoix à l'automne dernier, et la ministre de l'Economie française Christine Lagarde se disant "choquée". Selon des délégués syndicaux de l'usine française, un accord sur le retour aux 40 heures de travail hebdomadaires signé fin 2007 devait assurer la pérennité du site et de ses 1120 emplois jusqu'en 2012.
Pour la CGT, la responsabilité de l'Etat est engagée dans ce dossier. "Les salariés ont accepté de travailler plus longtemps, c'est le mot d'ordre du président de la République. L'Etat, vous et moi, le contribuable, a contribué à financer les exonérations sur les heures supplémentaires", a déclaré Maryse Dumas, n°2 de la CGT, sur France info. "Aujourd'hui, les salariés s'aperçoivent que ça a permis à l'entreprise d'accumuler des fonds qui ont permis d'investir ailleurs, contre ces mêmes salariés. Je pense que la responsabilité de l'Etat est engagée", a-t-elle ajouté.
"L'ordre du jour, c'est la colère", a déclaré à Reims Antonio Da Costa, secrétaire CFTC du comité d'entreprise de Clairoix, évoquant des "gens irresponsables" et des "financiers voyous". "Le slogan travailler plus pour gagner plus de Nicolas Sarkozy, auquel beaucoup d'entre nous ont cru, part maintenant en fumée, comme les pneus que nous brûlons devant l'usine", a-t-il ajouté. Les manifestants, qui scandent notamment "Nous sommes tous des Kleenex", ont également pendu à un arbre un mannequin représentant le directeur de leur site.
Lagarde "choquée"
Dans une ambiance houleuse, des manifestants ont envisagé de pénétrer dans la salle où la réunion avait lieu, avant d'y renoncer suivant les conseils de certains syndicalistes. La direction de Continental a accepté de recevoir une délégation pour un "échange" sur la fermeture programmée de l'usine. C'est alors qu'un petit groupe de salariés mécontents s'est introduit dans la salle pour y lancer des oeufs et d'autres pojectiles, dont des "bouteilles en verre", selon la direction. La séance a été suspendue puis reportée pour des raisons de sécurité. "Malgré le souhait de la direction et des représentants du personnels, les incidents provoqués par une minorité pas permis de poursuivre cet échange de manière normale et constructive", a commenté Philippe Bleuvarcq, DRH du site de Clairoix et président du CCE de Continental France.
Après l'annonce de cette fermeture la semaine dernière, la réaction n'avait pas tardé en France, Nicolas Sarkozy s'interrogeant sur le respect de garanties données par Continental sur la pérennité du site de Clairoix à l'automne dernier, et la ministre de l'Economie française Christine Lagarde se disant "choquée". Selon des délégués syndicaux de l'usine française, un accord sur le retour aux 40 heures de travail hebdomadaires signé fin 2007 devait assurer la pérennité du site et de ses 1120 emplois jusqu'en 2012.
Pour la CGT, la responsabilité de l'Etat est engagée dans ce dossier. "Les salariés ont accepté de travailler plus longtemps, c'est le mot d'ordre du président de la République. L'Etat, vous et moi, le contribuable, a contribué à financer les exonérations sur les heures supplémentaires", a déclaré Maryse Dumas, n°2 de la CGT, sur France info. "Aujourd'hui, les salariés s'aperçoivent que ça a permis à l'entreprise d'accumuler des fonds qui ont permis d'investir ailleurs, contre ces mêmes salariés. Je pense que la responsabilité de l'Etat est engagée", a-t-elle ajouté.