Toulouse, capitale de la contestation sociale. Avec seulement de 8.000 à 10.000 manifestants, la Ville rose, haut lieu de résistance à la réforme Pécresse des universités, a pourtant fait figure de leader, hier, pour la quatrième journée d'action - cette fois-ci décentralisée - à l'appel des huit confédérations syndicales. Et, pour cause, si les initiatives locales diverses et variées ont été nombreuses, elles n'ont pas mis le pays en effervescence, loin s'en faut. Même les perturbations dans les transports ont été encore plus limitées que prévu, y compris à la SNCF.
Le gouvernement et le patronat se sont pourtant gardés de crier victoire, tant le calme social qui semble être revenu après un pic de conflictualité reste fragile. Au Medef, à la veille de la réunion, cet après-midi, avec les syndicats pour fixer l'agenda des prochaines négociations sociales, on souligne la volonté de reprendre un dialogue suivi avec eux et l'existence d'au moins un point commun : l'inquiétude face à la crise et la volonté d'agir. Le patronat n'est pas fermé à une discussion centrée sur l'emploi face à la crise demandée par les centrales.
Durer jusqu'à la rentrée
De leur côté, la CGT, la CFDT, FO, la CFTC, la CGC, la FSU, l'Unsa et Solidaires, qui avaient préparé l'opinion à un succès mitigé de leur journée, l'ont joué modeste hier, lors de leur conférence de presse commune. S'ils ont affirmé leur volonté de voir d'autres sujets que ceux du patronat inscrits au programme de l'agenda social, l'heure n'était pas aux déclarations guerrières. Elle était à montrer leur détermination à poursuivre le mouvement dans l'unité autour des priorités revendicatives définies dans la déclaration d'une page négociée peu avant minuit lundi. Avec un objectif : durer non seulement jusqu'au 13 juin, date de la prochaine mobilisation pour laquelle ils n'auront pas droit à l'erreur, mais jusqu'à la rentrée.
Malgré cela, FO a fait entendre encore une fois une musique différente, hier. Alors que Solidaires, qui en est aussi partisan, n'y a pas fait référence, sa représentante, Michèle Biaggi, a rappelé que son organisation proposait une grève générale. Elle a tenu aussi à préciser que « ce n'est pas parce qu'il y a une intersyndicale constituée depuis plusieurs mois que ce sera le mode de fonctionnement à l'avenir ». Il est vrai que, au sein de FO, la stratégie de Jean-Claude Mailly est contestée. Les trotskistes du Parti ouvrier indépendant et des responsables d'union départementale l'ont dit haut et fort à l'occasion du dernier comité confédéral national.
« Faire des concessions »
Mais, au-delà de cette posture, Marcel Grignard, numéro deux de la CFDT, citant l'accent mis sur le SMIC, qui n'est pas une priorité pour son organisation mais figure en tête de la liste des revendications intersyndicales, a bien résumé le point de vue général : « Dans la mobilisation en court, l'unité syndicale est une nécessité qui implique de faire des concessions. » Les confédérations sont aussi condamnées à s'entendre, car le fait que l'opposition politique soit tout à la fois désunie et sans stratégie leur impose un face-à-face avec non seulement le patronat mais aussi le gouvernement. Soumises désormais à des critères d'audience, elles doivent montrer qu'elles sont capables de dépasser leurs querelles partisanes au contraire de l'opposition. Et même si l'exécutif drague l'un ou l'autre (tout dernièrement FO sur le prolongement de l'Allocation équivalent retraite et la rémunération des stages), ses gestes ne sont pas (encore) suffisants pour rompre le cercle. « Le premier qui sort de l'intersyndicale est mort », rappelle un syndicaliste.
Le gouvernement et le patronat se sont pourtant gardés de crier victoire, tant le calme social qui semble être revenu après un pic de conflictualité reste fragile. Au Medef, à la veille de la réunion, cet après-midi, avec les syndicats pour fixer l'agenda des prochaines négociations sociales, on souligne la volonté de reprendre un dialogue suivi avec eux et l'existence d'au moins un point commun : l'inquiétude face à la crise et la volonté d'agir. Le patronat n'est pas fermé à une discussion centrée sur l'emploi face à la crise demandée par les centrales.
Durer jusqu'à la rentrée
De leur côté, la CGT, la CFDT, FO, la CFTC, la CGC, la FSU, l'Unsa et Solidaires, qui avaient préparé l'opinion à un succès mitigé de leur journée, l'ont joué modeste hier, lors de leur conférence de presse commune. S'ils ont affirmé leur volonté de voir d'autres sujets que ceux du patronat inscrits au programme de l'agenda social, l'heure n'était pas aux déclarations guerrières. Elle était à montrer leur détermination à poursuivre le mouvement dans l'unité autour des priorités revendicatives définies dans la déclaration d'une page négociée peu avant minuit lundi. Avec un objectif : durer non seulement jusqu'au 13 juin, date de la prochaine mobilisation pour laquelle ils n'auront pas droit à l'erreur, mais jusqu'à la rentrée.
Malgré cela, FO a fait entendre encore une fois une musique différente, hier. Alors que Solidaires, qui en est aussi partisan, n'y a pas fait référence, sa représentante, Michèle Biaggi, a rappelé que son organisation proposait une grève générale. Elle a tenu aussi à préciser que « ce n'est pas parce qu'il y a une intersyndicale constituée depuis plusieurs mois que ce sera le mode de fonctionnement à l'avenir ». Il est vrai que, au sein de FO, la stratégie de Jean-Claude Mailly est contestée. Les trotskistes du Parti ouvrier indépendant et des responsables d'union départementale l'ont dit haut et fort à l'occasion du dernier comité confédéral national.
« Faire des concessions »
Mais, au-delà de cette posture, Marcel Grignard, numéro deux de la CFDT, citant l'accent mis sur le SMIC, qui n'est pas une priorité pour son organisation mais figure en tête de la liste des revendications intersyndicales, a bien résumé le point de vue général : « Dans la mobilisation en court, l'unité syndicale est une nécessité qui implique de faire des concessions. » Les confédérations sont aussi condamnées à s'entendre, car le fait que l'opposition politique soit tout à la fois désunie et sans stratégie leur impose un face-à-face avec non seulement le patronat mais aussi le gouvernement. Soumises désormais à des critères d'audience, elles doivent montrer qu'elles sont capables de dépasser leurs querelles partisanes au contraire de l'opposition. Et même si l'exécutif drague l'un ou l'autre (tout dernièrement FO sur le prolongement de l'Allocation équivalent retraite et la rémunération des stages), ses gestes ne sont pas (encore) suffisants pour rompre le cercle. « Le premier qui sort de l'intersyndicale est mort », rappelle un syndicaliste.