
"Nous ne signerons pas l'accord. Cela ne veut pas dire que le gouvernement ne peut pas étendre l'accord, mais nous ne le signerons pas". Invitée du "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI dimanche, la patronne des patrons a martelé l'opposition du Medef à ratifier "l'accord Bino", conclu le 4 mars dernier, dont le préambule "laisse entendre que l'économie guadeloupéenne est encore une économie d'esclavage", selon Laurence Parisot. En revanche, a assuré la dirigeante du Medef, des primes "pour augmenter les rémunérations des salariés d'une manière significative" sont toujours envisageables.
Une déclaration dans la droite ligne de la position adoptée par l'organisation patronale depuis le début du conflit, qui refuse de fixer de manière pérenne toute augmentation de salaire prise en charge par les entreprises, comme le propose l'accord-cadre négocié par le LKP. Problème, sur le terrain, cette inflexibilité du patronat conduit au blocage persistant de secteurs ou entreprises pourtant vitaux pour l'économie et l'industrie de l'île. Et loin de la sortie de crise, le collectif emmené par Elie Domota se dit au contraire prêt à une nouvelle radicalisation du conflit.
Blocages persistants
Mercredi dernier, le LKP avait déclaré dans un communiqué être "prêt à tout mettre en oeuvre pour durcir la grève dans le secteur de l'hôtellerie, des casinos, des Mc Donald's, et ce dès la semaine prochaine en cas d'échec des négociations". L'hôtellerie-restauration, déjà durement touchée par la grève générale déclenchée en pleine saison touristique, pourrait se voir touchée par un nouveau durcissement des actions. Les grandes chaînes (Club Med, Pierre et Vacances) sont toujours fermées, tout comme de nombreux établissements privés qui refusent de signer l'accord.
Le port de Pointe-à-Pitre est quant à lui paralysé par les dockers et portiqueurs, tout comme la chambre d'agriculture. Le blocage de la centrale thermique du Moule (CTM) met lui en péril la campagne sucrière, qui devrait déjà avoir commencé. Pire, le LKP souligne son scepticisme face aux premiers effets attendus de l'après-crise. Sur le prix du carburant par exemple, l'espoir a fait place à la désillusion, après la publication du rapport Bollet, qui préconise la libéralisation des prix et l'automatisation des pompes (qui conduirait à la disparition de 70% des emplois de pompiste) comme remède à "l'essence chère".
C'est dans ce contexte tendu que le ministre du Travail Brice Hortefeux doit réunir à nouveau les partenaires sociaux vendredi, pour tenter de trouver une solution négociée lui permettant d'éviter de recourir à une extension de "l'accord Bino" à l'ensemble des entreprises par décret. Un compromis sur la seule question du préambule du texte serait, à n'en pas douter, une première avancée qui permettrait à l'Etat d'envisager de manière plus sereine la préparation des Etats Généraux de l'Outre-Mer voulus par Nicolas Sarkozy. Sur la prise en charge par les entreprises de l'augmentation de salaires, l'Etat pourrait en revanche, finir par forcer la main aux patrons.
Une déclaration dans la droite ligne de la position adoptée par l'organisation patronale depuis le début du conflit, qui refuse de fixer de manière pérenne toute augmentation de salaire prise en charge par les entreprises, comme le propose l'accord-cadre négocié par le LKP. Problème, sur le terrain, cette inflexibilité du patronat conduit au blocage persistant de secteurs ou entreprises pourtant vitaux pour l'économie et l'industrie de l'île. Et loin de la sortie de crise, le collectif emmené par Elie Domota se dit au contraire prêt à une nouvelle radicalisation du conflit.
Blocages persistants
Mercredi dernier, le LKP avait déclaré dans un communiqué être "prêt à tout mettre en oeuvre pour durcir la grève dans le secteur de l'hôtellerie, des casinos, des Mc Donald's, et ce dès la semaine prochaine en cas d'échec des négociations". L'hôtellerie-restauration, déjà durement touchée par la grève générale déclenchée en pleine saison touristique, pourrait se voir touchée par un nouveau durcissement des actions. Les grandes chaînes (Club Med, Pierre et Vacances) sont toujours fermées, tout comme de nombreux établissements privés qui refusent de signer l'accord.
Le port de Pointe-à-Pitre est quant à lui paralysé par les dockers et portiqueurs, tout comme la chambre d'agriculture. Le blocage de la centrale thermique du Moule (CTM) met lui en péril la campagne sucrière, qui devrait déjà avoir commencé. Pire, le LKP souligne son scepticisme face aux premiers effets attendus de l'après-crise. Sur le prix du carburant par exemple, l'espoir a fait place à la désillusion, après la publication du rapport Bollet, qui préconise la libéralisation des prix et l'automatisation des pompes (qui conduirait à la disparition de 70% des emplois de pompiste) comme remède à "l'essence chère".
C'est dans ce contexte tendu que le ministre du Travail Brice Hortefeux doit réunir à nouveau les partenaires sociaux vendredi, pour tenter de trouver une solution négociée lui permettant d'éviter de recourir à une extension de "l'accord Bino" à l'ensemble des entreprises par décret. Un compromis sur la seule question du préambule du texte serait, à n'en pas douter, une première avancée qui permettrait à l'Etat d'envisager de manière plus sereine la préparation des Etats Généraux de l'Outre-Mer voulus par Nicolas Sarkozy. Sur la prise en charge par les entreprises de l'augmentation de salaires, l'Etat pourrait en revanche, finir par forcer la main aux patrons.