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La CGPME appelle les patron à ne pas négocier "le pistolet sur la tempe".


Rédigé le Mercredi 15 Avril 2009 à 14:18 | Lu 1001 fois | 0 commentaire(s) modifié le Mercredi 15 Avril 2009 - 14:21



La CGPME appelle les patron à ne pas négocier "le pistolet sur la tempe".

Le président de la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises) Jean-François Roubaud a demandé vendredi 10 avril "à tous les chefs d'entreprise" de "ne pas commencer une négociation avec le pistolet sur la tempe", appelant le président Nicolas Sarkozy à agir contre les séquestrations.
Les dirigeants syndicaux présents à la même réunion ont exprimé en revanche leur compréhension pour les salariés qui en arrivent à cette extrémité pour faire valoir leurs droits face aux fermetures d'entreprises, tout en minimisant l'ampleur de la vague.
La réunion vendredi matin des partenaires sociaux autour de Nicolas Sarkozy portait sur le lancement du Fonds d'investissement social (FISO), mais les affaires récentes de séquestrations de patrons se sont invitées à la réunion.

"Ne pas céder à ces séquestrations"
Inquiet après les cas très médiatisés de Sony France, 3M, Caterpillar, et cette semaine du fabricant d'adhésifs Scapa dans l'Ain ou de l'équipementier automobile Faurecia dans l'Essonne, le président de la CGPME a interpellé Nicolas Sarkozy en lui demandant de "mettre en place immédiatement quelque chose, des outils pour qu'on arrête ces séquestrations". La discussion n'est pas allée plus loin lors de la réunion, selon l'Elysée.
Mais dans la cour, le responsable patronal a appelé "tous les chefs d'entreprise à ne pas céder à ces séquestrations, ou tout du moins à ne pas commencer une négociation avec le pistolet sur la tempe". "Pas de négociations si vous êtes séquestré: c'est quelque chose qui est anti-républicain, anti-démocratique. La CGPME s'y oppose formellement", a lancé Jean-François Roubaud. Et de demander au gouvernement de "mettre en place les suites judiciaires qui s'imposent dans ces cas hors-la-loi". Selon lui, Nicolas Sarkozy "y répondra dans les heures ou les jours qui viennent".

L'Elysée s'inquiète de l'image à l'étranger
L'Elysée a nié toute nouvelle intervention du chef de l'Etat sur cette question. En réponse à un sondage montrant que 45% des Français trouvent "acceptable" ces moyens d'action, Nicolas Sarkozy a exprimé mardi son intention de "faire respecter" la loi, sans en dire davantage.
"Il n'est pas normal qu'un dialogue social puisse se faire au travers de séquestrations", estimait-on vendredi à l'Elysée. Tout en reconnaissant "une inquiétude réelle dans beaucoup d'entreprises", la présidence relativise les affaires récentes en notant que ce mode d'action n'est "pas nouveau" en France.
L'Elysée s'inquiète surtout de l'image que les séquestrations, très médiatisées par la presse étrangère, donnent à l'étranger, avec de possibles répercussions sur les investissements internationaux dans l'hexagone.
Les organisations syndicales, dont les sections dans les entreprises sont souvent à l'origine des séquestrations, sont partagées entre minoration du phénomène et compréhension des salariés concernés.

Le Medef se désolidarise de la CGPME
"Ce n'est pas ce qu'on encourage, mais je comprends très bien ce type de situation", a déclaré le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly. "C'est comme quand j'étais gamin: quand on n'était pas sage, on allait au piquet. J'appelle ça un piquet de négociation".
Tout en parlant de "vaguelette", Bernard Thibault (CGT) a lui aussi tenu des propos compréhensifs pour "des initiatives conçues dans un cadre syndical, réfléchi". "Dans un certain nombre de cas, malheureusement il a fallu utiliser ce type de forme d'action pour être enfin au moins reconnu", a dit le responsable de la première organisation syndicale.
Moins compréhensif, François Chérèque a estimé qu'"on en parle beaucoup trop". "Il n'est pas bon que les responsables politiques fassent des polémiques sur ce sujet-là", a jugé le secrétaire général de la CFDT. L'UMP a accusé la socialiste Ségolène Royal "d'inciter à la violence" par ses propos compréhensifs sur la "révolte" des salariés.
Le Medef, partisan d'une approche "au cas par cas", s'est désolidarisé de l'appel de la CGPME. "Nous n'avons aucune intention de mettre de l'huile sur le feu", a déclaré son représentant Benoît Roger-Vasselin. (AP)



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