
Les salariés de La Tribune interpellent le Pdg de LVMH Bernard Arnault, qui souhaite se séparer du journal en cas de rachat de son concurrent les Echos, à la une du journal à paraître lundi, sous le titre pleine page "M. Arnault, divorçons dignement".
"Alors qu'on est au jour J, les garanties qui nous ont été données ne nous apparaissent pas suffisantes", a commenté dimanche soir auprès de l'AFP Jean-Baptiste Jacquin, membre du bureau de la Société des journalistes.
C'est lundi que le pôle média de LVMH, DI Group, doit rassembler toutes les offres déposées auprès de la banque Lazard pour le rachat du titre. Mardi, un représentant de Lazard viendrait les présenter aux élus du comité d'entreprise, selon le schéma proposé vendredi dernier au CE par la direction. Un nouveau CE serait convoqué vendredi prochain pour discuter des différentes offres.
Le comité d'entreprise entamé vendredi, qui a été suspendu, doit reprendre lundi matin. La direction doit se prononcer sur le calendrier proposé par les élus (consultation jusqu'au 8 novembre).
Les salariés, réunis en assemblée générale, avaient décidé vendredi que la une et les deux premières pages du journal seraient consacrées ce lundi à la situation du quotidien.
"On a choisi une une où on interpelle M. Arnault et on consacre les deux premières pages du journal à expliquer l'enjeu à nos lecteurs", a dit M. Jacquin. "L'un des buts de cette opération spectaculaire, c'est de mettre la pression pour faire avancer les demandes de négociations que le comité d'entreprise a faites en vain jusqu'ici", a-t-il ajouté.
"Comment s'assurer que LVMH, en passe d'acquérir Les Échos, ne soit pas tenté de vendre La Tribune, qui sera son futur unique concurrent, à un repreneur qui ne lui fera pas d'ombre?", s'interrogent les salariés du journal, sous le titre "Pour que vive La Tribune", dans un texte à paraître lundi et transmis à la presse dimanche soir.
"Vous, lecteurs, seriez les premières victimes d'une vente à la sauvette de La Tribune, qui serait une atteinte à la concurrence, au pluralisme de la presse et à la qualité de l'information économique auxquels vous avez droit en tant que citoyen, et dont vous avez besoin à titre professionnel", conclut le texte signé "les salariés de La Tribune".
Sous le titre "Nos revendications", les salariés rappellent qu'ils réclament "la transparence dans le processus de cession". Ils estiment que le repreneur "doit s'engager au maintien de l'emploi" et au "respect de l'indépendance éditoriale de la rédaction".
Un article explique pourquoi "la France a besoin de deux quotidiens économiques", un autre est consacré au "silence honteux des politiques". Les salariés du journal passent en revue également les offres de reprise connues, sous le titre "De bien fragiles offres de reprises".
L'article cite l'ancien patron de DI Group, Fabrice Larue, associé aux Caisses d'Epargne, à Viel et Cie et à Class Editori; l'ancien directeur général de La Tribune Philippe Micouleau, avec AGF Private Equity et Galileo; le patron de NextRadioTV, Alain Weill; le président de la régie publicitaire Hi-Media Cyril Zimmermann et un de ses directeurs, Jean-Charles Simon. L'homme d'affaires Vincent Bolloré n'irait "pas plus loin", croient savoir les salariés de La Tribune.
"Alors qu'on est au jour J, les garanties qui nous ont été données ne nous apparaissent pas suffisantes", a commenté dimanche soir auprès de l'AFP Jean-Baptiste Jacquin, membre du bureau de la Société des journalistes.
C'est lundi que le pôle média de LVMH, DI Group, doit rassembler toutes les offres déposées auprès de la banque Lazard pour le rachat du titre. Mardi, un représentant de Lazard viendrait les présenter aux élus du comité d'entreprise, selon le schéma proposé vendredi dernier au CE par la direction. Un nouveau CE serait convoqué vendredi prochain pour discuter des différentes offres.
Le comité d'entreprise entamé vendredi, qui a été suspendu, doit reprendre lundi matin. La direction doit se prononcer sur le calendrier proposé par les élus (consultation jusqu'au 8 novembre).
Les salariés, réunis en assemblée générale, avaient décidé vendredi que la une et les deux premières pages du journal seraient consacrées ce lundi à la situation du quotidien.
"On a choisi une une où on interpelle M. Arnault et on consacre les deux premières pages du journal à expliquer l'enjeu à nos lecteurs", a dit M. Jacquin. "L'un des buts de cette opération spectaculaire, c'est de mettre la pression pour faire avancer les demandes de négociations que le comité d'entreprise a faites en vain jusqu'ici", a-t-il ajouté.
"Comment s'assurer que LVMH, en passe d'acquérir Les Échos, ne soit pas tenté de vendre La Tribune, qui sera son futur unique concurrent, à un repreneur qui ne lui fera pas d'ombre?", s'interrogent les salariés du journal, sous le titre "Pour que vive La Tribune", dans un texte à paraître lundi et transmis à la presse dimanche soir.
"Vous, lecteurs, seriez les premières victimes d'une vente à la sauvette de La Tribune, qui serait une atteinte à la concurrence, au pluralisme de la presse et à la qualité de l'information économique auxquels vous avez droit en tant que citoyen, et dont vous avez besoin à titre professionnel", conclut le texte signé "les salariés de La Tribune".
Sous le titre "Nos revendications", les salariés rappellent qu'ils réclament "la transparence dans le processus de cession". Ils estiment que le repreneur "doit s'engager au maintien de l'emploi" et au "respect de l'indépendance éditoriale de la rédaction".
Un article explique pourquoi "la France a besoin de deux quotidiens économiques", un autre est consacré au "silence honteux des politiques". Les salariés du journal passent en revue également les offres de reprise connues, sous le titre "De bien fragiles offres de reprises".
L'article cite l'ancien patron de DI Group, Fabrice Larue, associé aux Caisses d'Epargne, à Viel et Cie et à Class Editori; l'ancien directeur général de La Tribune Philippe Micouleau, avec AGF Private Equity et Galileo; le patron de NextRadioTV, Alain Weill; le président de la régie publicitaire Hi-Media Cyril Zimmermann et un de ses directeurs, Jean-Charles Simon. L'homme d'affaires Vincent Bolloré n'irait "pas plus loin", croient savoir les salariés de La Tribune.