
Les salariés des quotidiens économiques Les Echos et La Tribune se sont étonnés dimanche des déclarations du président Nicolas Sarkozy sur les récents mouvements de grève dans ces publications.
Dans une interview au Journal du Dimanche, le chef de l'Etat juge "extraordinaire (...) que les journalistes de la Tribune fassent grève pour que le journal ne soit pas vendu par Bernard Arnault et que ceux des Echos fassent grève le même jour pour que le journal ne soit pas racheté par Bernard Arnault", le patron du groupe LVMH.
"Observation faussement naïve", note la Société des Journalistes des Echos qui se dit "surprise et déçue" dans un communiqué.
"Sauf à être mal informé, Nicolas Sarkozy sait pertinemment que la préoccupation principale des salariés des Echos est le maintien de l'indépendance éditoriale, tandis que ceux de La Tribune s'inquiètent avant tout de la pérennité du titre et donc de leurs emplois", explique-t-elle.
"Le président de la République ne semble pas prendre la mesure des problèmes qui se poseraient en cas de rachat du groupe Les Echos par LVMH, contrôlé par Bernard Arnault", en termes d'emplois, mais aussi de "conflits d'intérêts gravement préjudiciables à la crédibilité des titres" du groupe, estime la SDJ.
Il "n'a jamais été question pour nous de nous opposer à la vente de La Tribune par LVMH", explique de son côté la coordination des salariés de La Tribune, dans un autre communiqué. "Mais nous demandons des garanties qui assureront au titre un avenir viable" et à, cette fin, à "être associés au processus de vente auprès d'éventuels repreneurs".
Les salariés de La Tribune souhaitent que le processus de vente de leur journal, "concomitant au rachat des Echos, se fasse sous le contrôle des autorités de la concurrence, pour éviter que LVMH se trouve en situation d'affaiblir La Tribune qui se trouvera demain être son concurrent direct".
"Nous espérons que +la vigilance de l'Etat+ promise par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, se traduira par des actes", écrivent-ils, rappelant qu'un demi-millier d'emplois sont en jeu.
Un comité d'entreprise extraordinaire du groupe Les Echos doit se tenir mercredi pour poursuivre les discussions sur les garanties d'indépendance éditoriale du quotidien, dont la rédaction a bloqué à plusieurs reprises la parution récemment pour manifester son inquiétude face à la perspective d'un rachat par le groupe de luxe.
Dans une interview au Journal du Dimanche, le chef de l'Etat juge "extraordinaire (...) que les journalistes de la Tribune fassent grève pour que le journal ne soit pas vendu par Bernard Arnault et que ceux des Echos fassent grève le même jour pour que le journal ne soit pas racheté par Bernard Arnault", le patron du groupe LVMH.
"Observation faussement naïve", note la Société des Journalistes des Echos qui se dit "surprise et déçue" dans un communiqué.
"Sauf à être mal informé, Nicolas Sarkozy sait pertinemment que la préoccupation principale des salariés des Echos est le maintien de l'indépendance éditoriale, tandis que ceux de La Tribune s'inquiètent avant tout de la pérennité du titre et donc de leurs emplois", explique-t-elle.
"Le président de la République ne semble pas prendre la mesure des problèmes qui se poseraient en cas de rachat du groupe Les Echos par LVMH, contrôlé par Bernard Arnault", en termes d'emplois, mais aussi de "conflits d'intérêts gravement préjudiciables à la crédibilité des titres" du groupe, estime la SDJ.
Il "n'a jamais été question pour nous de nous opposer à la vente de La Tribune par LVMH", explique de son côté la coordination des salariés de La Tribune, dans un autre communiqué. "Mais nous demandons des garanties qui assureront au titre un avenir viable" et à, cette fin, à "être associés au processus de vente auprès d'éventuels repreneurs".
Les salariés de La Tribune souhaitent que le processus de vente de leur journal, "concomitant au rachat des Echos, se fasse sous le contrôle des autorités de la concurrence, pour éviter que LVMH se trouve en situation d'affaiblir La Tribune qui se trouvera demain être son concurrent direct".
"Nous espérons que +la vigilance de l'Etat+ promise par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, se traduira par des actes", écrivent-ils, rappelant qu'un demi-millier d'emplois sont en jeu.
Un comité d'entreprise extraordinaire du groupe Les Echos doit se tenir mercredi pour poursuivre les discussions sur les garanties d'indépendance éditoriale du quotidien, dont la rédaction a bloqué à plusieurs reprises la parution récemment pour manifester son inquiétude face à la perspective d'un rachat par le groupe de luxe.