
Cinq jours après les manifestations de jeudi dernier, qui ont rassemblé 1,2 à trois millions de personnes dans toute la France, il avait choisi Saint-Quentin, une sous-préfecture de l'Aisne, au coeur d'une région très touchée par la crise, pour tenter de répondre aux inquiétudes des Français.
"Je veux leur dire que ce sera dur mais qu'on va s'en sortir, qu'il faut rester uni et qu'il faut comprendre que (...) les souffrances qu'engendrent cette crise nous concernent tous, je dis bien tous. Nul ne peut espérer s'en sortir seul", a-t-il devant environ 4.000 personnes dans une salle de sport.
"Quelle que soit la place qu'on occupe dans la société, chacun a une responsabilité morale (...) chacun donc doit s'interroger sur les conséquences de ce qu'il dit et de ce qu'il fait", a-t-il ajouté dans un discours d'environ une heure.
Le chef de l'Etat faisait notamment allusion aux dirigeants d'entreprises qui multiplient les plans sociaux ou s'octroient des bonus et des stock-options malgré la crise, mais également aux détracteurs de l'action gouvernementale.
Il n'a toutefois pas évoqué le dépôt d'un projet de loi pour mettre fin à ces pratiques, comme il en avait été question, et s'est contenté de sommer les partenaires sociaux de parvenir avant juin à un accord sur le partage des profits, faute de quoi une législation sera étudiée à partir de l'automne.
"L'IMMOBILISME, C'EST LA MORT"
"Chacun doit s'efforcer de ne pas céder à la démagogie, car comme toujours la démagogie engendre le populisme et chacun doit se demander tout le temps (...) si ce qu'il décide est juste car la crise, avec les sacrifices qu'elle impose, rend l'injustice encore plus insupportable", a-t-il insisté.
Le chef de l'Etat a également souligné que s'il avait le devoir d'entendre ceux qui manifestent, il avait aussi celui de tenir compte "de ceux qui ne défilent pas" mais qui n'en souffrent pas moins de la crise actuelle.
Nicolas Sarkozy a admis que nul ne pouvait prévoir le terme de cette crise, ses conséquences et les changements qu'elle engendrera dans le monde. Il a ajouté que ce n'était pas une raison pour "se laisser aller au renoncement" car "face à la crise, l'immobilisme c'est la mort".
Il a ainsi réaffirmé qu'il voulait poursuivre les réformes promises et a longuement défendu les mesures déjà prises par le gouvernement pour remédier aux conséquences de la crise.
Il a assuré que si la situation économique se dégradait encore, le gouvernement ferait "davantage" pour soutenir l'activité et protéger l'emploi.
Il a annoncé un plan d'urgence en faveur des jeunes, principales victimes de la montée du chômage, "avant le 15 avril", ainsi que la nomination de "commissaires à la réindustrialisation" dans les bassins d'emploi en difficulté.
Ces commissaires à la réindustrialisation auront les "pleins pouvoirs" pour mobiliser tous les acteurs et disposeront de moyens d'intervention financier accrus, a-t-il précisé.
Il a confirmé avoir demandé l'octroi d'une aide de 10 millions d'euros via de Fonds stratégique d'investissement au constructeur automobile Heuliez, au bord de la faillite.
BOUCLIER FISCAL INCHANGÉ
Nicolas Sarkozy a également dit vouloir aller plus loin en matière de développement des grandes infrastructures de transport, en particulier en Ile-de-France, et promis de prendre des mesures en ce sens fin avril.
Il a en revanche réaffirmé qu'il n'entendait pas revenir sur le "bouclier fiscal", qui permet aux ménages les plus aisés de ne pas payer plus de 50% de leurs revenus directs en impôts - un dispositif dont l'opposition, les syndicats et mêmes certains élus de la majorité demandent la suppression.
"Je ne serai pas le président qui augmente les impôts", a dit le chef de l'Etat.
Il a estimé que la crise en ébranlant les "anciennes façons de voir", rendait de nouveau "libre de penser, libre d'imaginer, libre d'agir et libre d'inventer" l'avenir.
A un peu plus d'une semaine du sommet du G20 à Londres, il a redit que la France porterait "le combat" de la moralisation du capitalisme financier et d'un capitalisme mieux régulé.
"Le sommet de Londres ne doit pas être un sommet technique mais un sommet politique où se jouera la question de savoir si l'on réforme le capitalisme ou si on laisse le champ libre à ceux qui veulent le détruire et qui, en même temps, détruiront la liberté", a-t-il expliqué.
"Je veux leur dire que ce sera dur mais qu'on va s'en sortir, qu'il faut rester uni et qu'il faut comprendre que (...) les souffrances qu'engendrent cette crise nous concernent tous, je dis bien tous. Nul ne peut espérer s'en sortir seul", a-t-il devant environ 4.000 personnes dans une salle de sport.
"Quelle que soit la place qu'on occupe dans la société, chacun a une responsabilité morale (...) chacun donc doit s'interroger sur les conséquences de ce qu'il dit et de ce qu'il fait", a-t-il ajouté dans un discours d'environ une heure.
Le chef de l'Etat faisait notamment allusion aux dirigeants d'entreprises qui multiplient les plans sociaux ou s'octroient des bonus et des stock-options malgré la crise, mais également aux détracteurs de l'action gouvernementale.
Il n'a toutefois pas évoqué le dépôt d'un projet de loi pour mettre fin à ces pratiques, comme il en avait été question, et s'est contenté de sommer les partenaires sociaux de parvenir avant juin à un accord sur le partage des profits, faute de quoi une législation sera étudiée à partir de l'automne.
"L'IMMOBILISME, C'EST LA MORT"
"Chacun doit s'efforcer de ne pas céder à la démagogie, car comme toujours la démagogie engendre le populisme et chacun doit se demander tout le temps (...) si ce qu'il décide est juste car la crise, avec les sacrifices qu'elle impose, rend l'injustice encore plus insupportable", a-t-il insisté.
Le chef de l'Etat a également souligné que s'il avait le devoir d'entendre ceux qui manifestent, il avait aussi celui de tenir compte "de ceux qui ne défilent pas" mais qui n'en souffrent pas moins de la crise actuelle.
Nicolas Sarkozy a admis que nul ne pouvait prévoir le terme de cette crise, ses conséquences et les changements qu'elle engendrera dans le monde. Il a ajouté que ce n'était pas une raison pour "se laisser aller au renoncement" car "face à la crise, l'immobilisme c'est la mort".
Il a ainsi réaffirmé qu'il voulait poursuivre les réformes promises et a longuement défendu les mesures déjà prises par le gouvernement pour remédier aux conséquences de la crise.
Il a assuré que si la situation économique se dégradait encore, le gouvernement ferait "davantage" pour soutenir l'activité et protéger l'emploi.
Il a annoncé un plan d'urgence en faveur des jeunes, principales victimes de la montée du chômage, "avant le 15 avril", ainsi que la nomination de "commissaires à la réindustrialisation" dans les bassins d'emploi en difficulté.
Ces commissaires à la réindustrialisation auront les "pleins pouvoirs" pour mobiliser tous les acteurs et disposeront de moyens d'intervention financier accrus, a-t-il précisé.
Il a confirmé avoir demandé l'octroi d'une aide de 10 millions d'euros via de Fonds stratégique d'investissement au constructeur automobile Heuliez, au bord de la faillite.
BOUCLIER FISCAL INCHANGÉ
Nicolas Sarkozy a également dit vouloir aller plus loin en matière de développement des grandes infrastructures de transport, en particulier en Ile-de-France, et promis de prendre des mesures en ce sens fin avril.
Il a en revanche réaffirmé qu'il n'entendait pas revenir sur le "bouclier fiscal", qui permet aux ménages les plus aisés de ne pas payer plus de 50% de leurs revenus directs en impôts - un dispositif dont l'opposition, les syndicats et mêmes certains élus de la majorité demandent la suppression.
"Je ne serai pas le président qui augmente les impôts", a dit le chef de l'Etat.
Il a estimé que la crise en ébranlant les "anciennes façons de voir", rendait de nouveau "libre de penser, libre d'imaginer, libre d'agir et libre d'inventer" l'avenir.
A un peu plus d'une semaine du sommet du G20 à Londres, il a redit que la France porterait "le combat" de la moralisation du capitalisme financier et d'un capitalisme mieux régulé.
"Le sommet de Londres ne doit pas être un sommet technique mais un sommet politique où se jouera la question de savoir si l'on réforme le capitalisme ou si on laisse le champ libre à ceux qui veulent le détruire et qui, en même temps, détruiront la liberté", a-t-il expliqué.