
«En 2003, Nous étions encore 1700 salariés sur les deux sites de Philips à Dreux. Après le nouveau plan social annoncé, qui prévoit la suppression de 279 postes supplémentaires, nous ne serons plus que 218 salariés. La direction donne l'impression de morceler ses plans sociaux pour ne pas affecter son image», déplore Paulo Borges, secrétaire du comité d'établissement de Philips à Dreux.
Le groupe néerlandais a convoqué un comité central d'entreprise, le 8 avril, au siège social de la filiale française. Et le lendemain, une réunion est prévue dans l'établissement d'Eure-et-Loir. Hier, la direction, qui réserve ses «informations aux salariés», refusait de préciser les raisons et l'ampleur du plan social.
Crainte de délocalisation
En perte de vitesse dans les téléviseurs à écran plat, le groupe néerlandais cherche à améliorer ses profits. Et les représentants du personnel estiment que la production de Dreux sera transférée vers des pays d'Europe de l'Est, où la main-d'œuvre est moins coûteuse qu'en France. Philips dispose déjà d'une usine en Hongrie. De plus, la firme d'Amsterdam a confié une partie du montage final d'écrans plats en Pologne, au sous-traitant Jabil.
«Dreux était un fleuron de Philips dans les téléviseurs. Mais ce plan social est un prélude à la mort du site dans les deux ans. Pourtant, Dreux était encore bénéficiaire l'an dernier, malgré les plans sociaux successifs ! En 2003, le groupe a commencé à sortir des tubes cathodiques au profit de LG qui a finalement fermé son usine en 2006. Puis, nous avons arrêté les téléviseurs plasma en 2007», affirme Manu Georget, délégué CGT à Dreux.
L'usine ne réalise plus que le montage final des téléviseurs à cristaux liquides de taille moyenne et de ceux, haut de gamme, de la ligne Ambilight. Tous les écrans de plus grande taille ont déjà été arrêtés. «En réduisant le nombre de produits, l'usine pourrait perdre de l'argent et donc fermer», justifie l'élu CGT.
La fonte des effectifs de Philips à Dreux est plus cruelle que dans le reste de la France. Après ses plans sociaux et la vente d'activités, l'entreprise aura divisé par trois le nombre de ses postes dans l'Hexagone en dix ans. Philips France employait plus de 12000 personnes en 1999. Elle comptait encore 4700 personnes fin 2007. «Mais avec le plan social à Dreux et la vente des décodeurs pour la télévision à Pace Technology, qui compte 250 personnes à Suresnes et au Mans, nous ne serons plus que 4200 à la fin de l'année», estime Eric Sirantoine, élu CFDT de Philips France.
Le groupe néerlandais a convoqué un comité central d'entreprise, le 8 avril, au siège social de la filiale française. Et le lendemain, une réunion est prévue dans l'établissement d'Eure-et-Loir. Hier, la direction, qui réserve ses «informations aux salariés», refusait de préciser les raisons et l'ampleur du plan social.
Crainte de délocalisation
En perte de vitesse dans les téléviseurs à écran plat, le groupe néerlandais cherche à améliorer ses profits. Et les représentants du personnel estiment que la production de Dreux sera transférée vers des pays d'Europe de l'Est, où la main-d'œuvre est moins coûteuse qu'en France. Philips dispose déjà d'une usine en Hongrie. De plus, la firme d'Amsterdam a confié une partie du montage final d'écrans plats en Pologne, au sous-traitant Jabil.
«Dreux était un fleuron de Philips dans les téléviseurs. Mais ce plan social est un prélude à la mort du site dans les deux ans. Pourtant, Dreux était encore bénéficiaire l'an dernier, malgré les plans sociaux successifs ! En 2003, le groupe a commencé à sortir des tubes cathodiques au profit de LG qui a finalement fermé son usine en 2006. Puis, nous avons arrêté les téléviseurs plasma en 2007», affirme Manu Georget, délégué CGT à Dreux.
L'usine ne réalise plus que le montage final des téléviseurs à cristaux liquides de taille moyenne et de ceux, haut de gamme, de la ligne Ambilight. Tous les écrans de plus grande taille ont déjà été arrêtés. «En réduisant le nombre de produits, l'usine pourrait perdre de l'argent et donc fermer», justifie l'élu CGT.
La fonte des effectifs de Philips à Dreux est plus cruelle que dans le reste de la France. Après ses plans sociaux et la vente d'activités, l'entreprise aura divisé par trois le nombre de ses postes dans l'Hexagone en dix ans. Philips France employait plus de 12000 personnes en 1999. Elle comptait encore 4700 personnes fin 2007. «Mais avec le plan social à Dreux et la vente des décodeurs pour la télévision à Pace Technology, qui compte 250 personnes à Suresnes et au Mans, nous ne serons plus que 4200 à la fin de l'année», estime Eric Sirantoine, élu CFDT de Philips France.

Le groupe néerlandais Philips investit massivement dans le médical
L'entreprise boucle l'achat de l'américain Respironics pour 3,6 milliards d'euros.
À coups de milliards d'euros, Philips réoriente ses investissements pour bâtir un empire dans le secteur médical. Dernière opération en date, l'achat de l'américain Respironics pour 3,6 milliards d'euros. Spécialisée dans les solutions et les équipements pour les patients qui ont des difficultés respiratoires pendant leur sommeil, cette entreprise complète un large portefeuille d'activités. «Depuis août 2005, nos acquisitions dans le médical ont représenté un investissement global de 5,4 milliards d'euros. Ce montant représente la moitié des acquisitions du groupe sur la période. Nous avons également alloué environ 10 milliards pour notre programme de rachat d'actions et le versement de dividendes», indique Steve Rusckowski, président de la division médicale de Philips.
«27000 salariés dans le monde»
La santé est devenue un axe majeur pour le groupe qui a réalisé 6,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans le secteur en 2007. Une orientation comparable à l'allemand Siemens (10 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans ce métier) et l'américain General Electric (17 milliards de dollars), mais qui présente de légères différences. «Notre but est de nous focaliser sur les marchés en pleine croissance, vers des secteurs comme la cardiologie, l'oncologie et la santé des femmes. Nous voulons être présents dans le suivi des maladies, notamment dans l'imagerie médicale et les équipements de contrôle. En revanche, nous sommes moins impliqués dans le diagnostic et le traitement des maladies que Siemens et General Electric», précise Steve Rusckowski. Depuis cinq ans, ces deux derniers ont acheté des spécialistes du diagnostic.
De son côté, Philips a orienté sa division, qui compte «27000 salariés dans le monde», vers «l'imagerie médicale, les systèmes d'information autour de l'imagerie et les services médicaux». Pour maîtriser la construction d'éléments clés, Philips a acquis pour un milliard d'euros Intermagnetics, spécialiste des supraconducteurs utilisés pour les appareils d'imagerie par résonance magnétique nucléaire. Le groupe d'Amsterdam a aussi acheté Lifeline qui suit à domicile les personnes âgées. La raison de ces investissements ? «Il s'agit d'une nouvelle allocation des ressources financières du groupe», ajoute le patron de la division. Philips vient de céder de nombreux actifs dans les écrans plats et les puces.
L'entreprise boucle l'achat de l'américain Respironics pour 3,6 milliards d'euros.
À coups de milliards d'euros, Philips réoriente ses investissements pour bâtir un empire dans le secteur médical. Dernière opération en date, l'achat de l'américain Respironics pour 3,6 milliards d'euros. Spécialisée dans les solutions et les équipements pour les patients qui ont des difficultés respiratoires pendant leur sommeil, cette entreprise complète un large portefeuille d'activités. «Depuis août 2005, nos acquisitions dans le médical ont représenté un investissement global de 5,4 milliards d'euros. Ce montant représente la moitié des acquisitions du groupe sur la période. Nous avons également alloué environ 10 milliards pour notre programme de rachat d'actions et le versement de dividendes», indique Steve Rusckowski, président de la division médicale de Philips.
«27000 salariés dans le monde»
La santé est devenue un axe majeur pour le groupe qui a réalisé 6,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans le secteur en 2007. Une orientation comparable à l'allemand Siemens (10 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans ce métier) et l'américain General Electric (17 milliards de dollars), mais qui présente de légères différences. «Notre but est de nous focaliser sur les marchés en pleine croissance, vers des secteurs comme la cardiologie, l'oncologie et la santé des femmes. Nous voulons être présents dans le suivi des maladies, notamment dans l'imagerie médicale et les équipements de contrôle. En revanche, nous sommes moins impliqués dans le diagnostic et le traitement des maladies que Siemens et General Electric», précise Steve Rusckowski. Depuis cinq ans, ces deux derniers ont acheté des spécialistes du diagnostic.
De son côté, Philips a orienté sa division, qui compte «27000 salariés dans le monde», vers «l'imagerie médicale, les systèmes d'information autour de l'imagerie et les services médicaux». Pour maîtriser la construction d'éléments clés, Philips a acquis pour un milliard d'euros Intermagnetics, spécialiste des supraconducteurs utilisés pour les appareils d'imagerie par résonance magnétique nucléaire. Le groupe d'Amsterdam a aussi acheté Lifeline qui suit à domicile les personnes âgées. La raison de ces investissements ? «Il s'agit d'une nouvelle allocation des ressources financières du groupe», ajoute le patron de la division. Philips vient de céder de nombreux actifs dans les écrans plats et les puces.