
Mardi a lieu la septième, et en principe dernière, séance de négociation sur la convention d'assurance chômage 2009-2011, qui doit fixer le niveau des cotisations et des allocations.
Lors de la sixième réunion, le 16 décembre, les syndicats avaient noté des "évolutions" -- tout en les jugeant insuffisantes -- du patronat, ce dernier se disant "confiant" dans la possibilité d'aboutir à un accord.
La convention est renégociée tous les trois ans entre les organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et patronales (Medef, CGPME, UPA) qui gèrent paritairement depuis 1959 le régime d'assurance chômage (Unedic), financé par les cotisations salariales et patronales.
Depuis 2003, les négociations ont abouti à des règles d'indemnisation plus restrictives sur fond de déficit de l'Unedic. Actuellement, moins d'un demandeur d'emploi sur deux est indemnisé par les Assedic.
Si tous les négociateurs disent vouloir indemniser davantage de chômeurs, certains syndicats (CGT, FO) redoutent un accord réduisant la durée d'indemnisation ou accordant davantage à certaines catégories de chômeurs au détriment des autres.
Les moyens financiers de l'assurance chômage, qui n'a pas encore épongé son déficit cumulé, ne devraient pas augmenter globalement car la crise économique va réduire les rentrées de cotisations au moment même où le nombre de chômeurs à indemniser va augmenter.
Le Medef, qui jugeait au départ "prioritaire" une baisse des cotisations chômage, a finalement consenti à la reporter en raison de la conjoncture. Mais il exige qu'elle intervienne automatiquement si les comptes de l'Unedic s'améliorent.
Les partenaires sociaux se seront retrouvés la veille, lundi, sur un autre dossier d'autant plus attendu que les plans sociaux s'accumulent et contraignent certains salariés à se reconvertir: la formation professionnelle. Cette septième et dernière séance pourrait devrait déboucher sur la création d'un fonds mutualisé de "sécurisation des parcours professionnels", destiné à améliorer l'accès à la formation des salariés les moins qualifiés et des demandeurs d'emploi.
Le dernier projet d'accord discuté proposait aussi une "préparation opérationnelle à l'emploi", de 400 heures maximum, offrant au demandeur d'emploi "le socle de compétences professionnelles nécessaires pour occuper" un poste proposé par Pôle Emploi (organisme né de la fusion ANPE-Assedic).
La formation professionnelle représente quelque 27 milliards d'euros, dont 5,7 gérés par le patronat et les syndicats, et ces derniers craignent de voir les pouvoirs publics récupérer une partie de ces fonds pour financer des politiques de l'emploi assumées jusqu'alors par le budget de l'Etat.
Ces deux négociations se sont de fait déroulées sous la pression du président de la République et du gouvernement, qui ont pressé les partenaires sociaux de conclure avant fin décembre en leur fixant des objectifs précis, comme baisser les cotisations chômage pour pouvoir augmenter celles des retraites.
Mais les partenaires sociaux, réaffirmant leur autonomie de négociation collective face à l'éxecutif, ont souligné qu'une telle initiative semblait plutôt malvenue à l'heure de la crise et des plans sociaux en rafales.
Lors de la sixième réunion, le 16 décembre, les syndicats avaient noté des "évolutions" -- tout en les jugeant insuffisantes -- du patronat, ce dernier se disant "confiant" dans la possibilité d'aboutir à un accord.
La convention est renégociée tous les trois ans entre les organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et patronales (Medef, CGPME, UPA) qui gèrent paritairement depuis 1959 le régime d'assurance chômage (Unedic), financé par les cotisations salariales et patronales.
Depuis 2003, les négociations ont abouti à des règles d'indemnisation plus restrictives sur fond de déficit de l'Unedic. Actuellement, moins d'un demandeur d'emploi sur deux est indemnisé par les Assedic.
Si tous les négociateurs disent vouloir indemniser davantage de chômeurs, certains syndicats (CGT, FO) redoutent un accord réduisant la durée d'indemnisation ou accordant davantage à certaines catégories de chômeurs au détriment des autres.
Les moyens financiers de l'assurance chômage, qui n'a pas encore épongé son déficit cumulé, ne devraient pas augmenter globalement car la crise économique va réduire les rentrées de cotisations au moment même où le nombre de chômeurs à indemniser va augmenter.
Le Medef, qui jugeait au départ "prioritaire" une baisse des cotisations chômage, a finalement consenti à la reporter en raison de la conjoncture. Mais il exige qu'elle intervienne automatiquement si les comptes de l'Unedic s'améliorent.
Les partenaires sociaux se seront retrouvés la veille, lundi, sur un autre dossier d'autant plus attendu que les plans sociaux s'accumulent et contraignent certains salariés à se reconvertir: la formation professionnelle. Cette septième et dernière séance pourrait devrait déboucher sur la création d'un fonds mutualisé de "sécurisation des parcours professionnels", destiné à améliorer l'accès à la formation des salariés les moins qualifiés et des demandeurs d'emploi.
Le dernier projet d'accord discuté proposait aussi une "préparation opérationnelle à l'emploi", de 400 heures maximum, offrant au demandeur d'emploi "le socle de compétences professionnelles nécessaires pour occuper" un poste proposé par Pôle Emploi (organisme né de la fusion ANPE-Assedic).
La formation professionnelle représente quelque 27 milliards d'euros, dont 5,7 gérés par le patronat et les syndicats, et ces derniers craignent de voir les pouvoirs publics récupérer une partie de ces fonds pour financer des politiques de l'emploi assumées jusqu'alors par le budget de l'Etat.
Ces deux négociations se sont de fait déroulées sous la pression du président de la République et du gouvernement, qui ont pressé les partenaires sociaux de conclure avant fin décembre en leur fixant des objectifs précis, comme baisser les cotisations chômage pour pouvoir augmenter celles des retraites.
Mais les partenaires sociaux, réaffirmant leur autonomie de négociation collective face à l'éxecutif, ont souligné qu'une telle initiative semblait plutôt malvenue à l'heure de la crise et des plans sociaux en rafales.