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"Si l'on tarde trop, la filière automobile risque de disparaître"


Rédigé le Lundi 5 Janvier 2009 à 10:55 | Lu 1807 fois | 0 commentaire(s) modifié le Lundi 5 Janvier 2009 - 10:58


Le comité stratégique pour l'avenir de l'automobile réunissant tous les acteurs de la profession - constructeurs, équipementiers, sous-traitants, élus, organisations syndicales... - a été mis en place vendredi 19 décembre par Luc Chatel, le secrétaire d'Etat à l'industrie. Ce comité, dont l'objectif est notamment de préserver l'emploi, fera des propositions pour la fin du mois de janvier 2009.


"Si l'on tarde trop, la filière automobile risque de disparaître"
Mais Jean Lamy, président du Comité de liaison des fournisseurs de l'automobile (Clifa) depuis novembre 2007, estime qu'il y a urgence à agir.
Dans une lettre à Nicolas Sarkozy, vous avez tiré la sonnette d'alarme sur les problèmes rencontrés par les entreprises de la filière automobile. Selon vous, demain, il sera trop tard. Vous souhaitiez des réponses opérationnelles et pragmatiques avant Noël, mais manifestement vous n'avez pas été totalement entendu par les pouvoirs publics ?

Les pouvoirs publics sont conscients de l'urgence dans laquelle se trouvent nos entreprises. Lors de la réunion avec M. Chatel, le 19 décembre, nous avons tous abordé le problème de l'immédiat. Il faut des propositions rapidement et ne pas attendre fin janvier, sinon ce sera l'hécatombe.

Déjà, de nombreuses entreprises - surtout celles qui ne travaillent que dans le secteur de l'automobile - commencent à avoir de sérieux problèmes de trésorerie. Leur endettement sur fonds propres est très élevé. Lors de cette réunion, j'ai insisté sur l'urgence d'obtenir des mesures exceptionnelles à très court terme. Elles nous permettront de recevoir une petite bouffée d'oxygène et de nous organiser.

Quelles peuvent être ces mesures exceptionnelles ?

Obtenir, par exemple, des prêts à des taux raisonnables, un rééchelonnement des dettes, ou encore la mise en place d'un moratoire sur les paiements des charges sociales et des impôts.

M. Chatel a envoyé une lettre à tous les préfets pour leur demander de traiter en urgence et au cas par cas les demandes d'aides provenant des fournisseurs sinistrés et potentiellement défaillants. L'objectif est d'examiner avec eux et avec tous les acteurs (Urssaf, banques...) les mesures à prendre de toute urgence pour pallier les problèmes de trésorerie de ces entreprises.

Bercy s'occupera des sociétés de plus de 400 personnes. En dessous, ce sont les préfets et les Comités départementaux d'examen des problèmes de financement des entreprises qui s'en chargeront.

Globalement, êtes-vous quand même confiant ?

Je dirais qu'il y a eu une petite avancée. Mais je ne me berce pas d'illusions. La crise a été d'une telle violence qu'elle va faire beaucoup de dégâts. Il y aura des défaillances en cascade. Et le risque, si l'on tarde trop à trouver des solutions, c'est que la filière automobile disparaisse.

Avez-vous chiffré le nombre de sociétés très mal en point ?

Il y en a plusieurs dizaines connues de Bercy. Des sociétés de taille significative, comme Wagon Automotive France (ce sous-traitant, placé en redressement judiciaire, emploie plus de 2 000 personnes) ou des sociétés de taille plus petite.

Aucune entreprise n'est épargnée par cette crise, aucun secteur non plus. Dans la fonderie, par exemple, il y a déjà plusieurs dizaines de sociétés défaillantes ou qui vont l'être, dans la plasturgie aussi, ainsi que dans l'électronique. Les fournisseurs de l'automobile représentent plus de 70 % de la valorisation d'un véhicule. Tous les secteurs sont donc touchés.

CHIFFRES
Les plans de réduction des effectifs en France chez les équipementiers et les sous-traitants.

VALEO.
1 600 postes supprimés (5 000 dans le monde).

FAURECIA.
1 215 emplois sur 2009-2010, 700 dès 2009.

MOLEX.
La société américaine veut fermer son site de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) où travaillent 300 personnes.

TYCO ELECTRONICS.
620 postes supprimés d'ici la fin 2009.

KLARIUS.
En liquidation judiciaire (200 emplois menacés).

KEY PLASTICS FRANCE.
En cessation de paiement (300 emplois).

TRELLEBORG.
461 emplois (dont 150 postes d'intérimaires), sur un total de 1 400 salariés.



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