
« Souriez, vous êtes filmés… » Le discounter Lidl espionne les employés de plusieurs de ses filiales à l’aide de caméras. Le magazine allemand Stern révélait fin mars que des détectives annotaient les films par écrit : qui va aux toilettes et quand, qui a quelle relation avec qui, voire quelle caissière semble « introvertie et naïve ».
« Nous ne voulions pas espionner la vie privée de nos employés mais recourir à une méthode commerciale usuelle pour éviter les pertes dues au vol », justifie Jürgen Kisseberth, membre de la direction du discounter. « C’est une transgression du droit au libre épanouissement de la personnalité que garantit l’article 2 de la Loi fondamentale », rétorque Margret Mönig-Raane, vice-présidente du syndicat unifié des services VerDi.
Lidl figure en haut de la liste noire de VerDi : le discounter ne se contente pas d’espionner ses employés, il fait également tout pour éviter la constitution de comités d’entreprise dans ses filiales et pour ne pas avoir à négocier de conditions de travail ni de salaires décents. Objection de la direction : « Je n’ai rien contre les comités d’entreprise du moment que l’initiative vient des employés », dit Klaus Gehrig, patron de Lidl. Seulement, pour l’heure, seulement 6 des 2 900 filiales allemandes possèdent un comité d’entreprise !
La semaine dernière, les caméras ont été démontées, et les données enregistrées détruites. Non que Lidl fasse preuve d’un regain de confiance envers ses équipes : ce sont les associations de consommateurs qui se sont plaintes du fait que les clients soient filmés aux caisses. VerDi incite les employés concernés à réclamer des dommages et intérêts.
Le cas pourrait faire école car plusieurs autres chaînes commerciales recourent en Allemagne à la vidéosurveillance, soupçonnant leurs employés mal payés de piquer dans la caisse.
« Nous ne voulions pas espionner la vie privée de nos employés mais recourir à une méthode commerciale usuelle pour éviter les pertes dues au vol », justifie Jürgen Kisseberth, membre de la direction du discounter. « C’est une transgression du droit au libre épanouissement de la personnalité que garantit l’article 2 de la Loi fondamentale », rétorque Margret Mönig-Raane, vice-présidente du syndicat unifié des services VerDi.
Lidl figure en haut de la liste noire de VerDi : le discounter ne se contente pas d’espionner ses employés, il fait également tout pour éviter la constitution de comités d’entreprise dans ses filiales et pour ne pas avoir à négocier de conditions de travail ni de salaires décents. Objection de la direction : « Je n’ai rien contre les comités d’entreprise du moment que l’initiative vient des employés », dit Klaus Gehrig, patron de Lidl. Seulement, pour l’heure, seulement 6 des 2 900 filiales allemandes possèdent un comité d’entreprise !
La semaine dernière, les caméras ont été démontées, et les données enregistrées détruites. Non que Lidl fasse preuve d’un regain de confiance envers ses équipes : ce sont les associations de consommateurs qui se sont plaintes du fait que les clients soient filmés aux caisses. VerDi incite les employés concernés à réclamer des dommages et intérêts.
Le cas pourrait faire école car plusieurs autres chaînes commerciales recourent en Allemagne à la vidéosurveillance, soupçonnant leurs employés mal payés de piquer dans la caisse.