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Sous la pression de Sarkozy, les syndicats veulent exister


Rédigé le Mardi 10 Juillet 2007 à 15:57 | Lu 1636 commentaire(s) modifié le Mardi 10 Juillet 2007 - 16:00



Sous la pression de Sarkozy, les syndicats veulent exister
Heures supplémentaires, service minimum, réforme du marché du travail, les syndicats mis sous pression par la volonté de "rupture" de Nicolas Sarkozy sont mis au défi de préserver leur place et leur rôle, alors que le gouvernement insiste sur sa légitimité issue des urnes.

Après avoir prévenu pendant sa campagne que le calendrier de la démocratie politique ne pouvait pas "être bafoué par le calendrier syndical", le président de la République a dicté son agenda aux partenaires sociaux, son équipe alternant affirmations d'autorité et témoignages de considération.

Deux jours après l'élection de M. Sarkozy, son directeur de campagne Claude Guéant a prévenu les syndicats qu'ils ne pourraient pas "aller contre l'avis du peuple français", comparant les "8% de salariés" syndiqués et les "85% de Français" ayant participé au second tour de la présidentielle.

Dans le même temps, le président a témoigné d'une volonté d'écoute, recevant deux fois l'ensemble des dirigeants syndicaux en tête à tête - une première -, et invitant Jean-Claude Mailly (FO) à déjeuner. Les syndicats, qui s'étaient abstenus de toute consigne de vote avant les élections, ont insisté d'emblée sur l'importance de la "méthode" choisie par le nouveau pouvoir et la place nécessaire de la "démocratie sociale", un an après le rejet dans la rue du CPE imposé par Dominique de Villepin.

Le gouvernement a donc laissé syndicats et patronat négocier une "modernisation du marché du travail", conformément à la récente loi de modernisation du dialogue social. Mais le Premier ministre François Fillon met la pression. Lors de son discours de politique générale, il a prévenu que "le contrat unique de travail, la réforme du mode d'indemnisation du chômage, la fusion de l'ANPE et de l'Unedic" devaient "réconcilier l'efficacité économique et la solidarité sociale".

Bien que les syndicats, et même dans une certaine mesure le patronat, rejettent contrat unique et fusion ANPE-Unedic, M. Fillon somme les partenaires sociaux d'aboutir à des résultats d'ici à la fin 2007, faute de quoi il agira "sans faillir". Cette hâte a irrité les confédérations, mécontentes que le Premier ministre s'avance sur des dossiers à peine entamés entre partenaires sociaux.

D'autant que cette sortie est intervenue après une concertation jugée "bâclée" par les syndicats sur la réforme des heures supplémentaires. CGT, CFDT et CFE-CGC ont fait part en commun de "leur mécontentement quant à la manière dont les confédérations ont été consultées".

Les syndicats peinent aussi à se faire entendre sur le projet de loi "service minimum", qu'elles veulent voir expurger de deux dispositions : l'obligation pour le salarié de déclarer 48 heures avant un conflit s'il participe à la grève, et la possibilité pour les entreprises d'organiser un référendum après huit jours de conflit.

Dans ce contexte, Dominique-Jean Chertier, ancien conseiller social de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, estime que "l'intérêt des partenaires sociaux est de prouver leur capacité à conduire les réformes car ils sont confrontés à une très forte légitimité" du nouveau pouvoir politique.

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, souligne toutefois que si "les Français ont fortement participé aux élections, les enquêtes montrent qu'ils attendent aussi un rôle accru des syndicats".






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