
« Quand on nous a annoncé l’arrêt pour 2008 de l’activité de raffinage dans notre usine du quartier Saint-Louis, je n’ai pas sombré dans le pessimisme. Ce n’est donc pas aujourd’hui que je vais perdre mon optimisme. »
Ainsi s’exprime Alain Aguila, élu CGT au comité d’établissement du site marseillais de Saint-Louis Sucre et au comité central d’entreprise, après l’annonce effectuée voici quelques jours devant le comité de groupe de Sudzucker* par la direction du géant de l’industrie sucrière : « L’activité raffinage se poursuivra à Marseille après 2010. »
Pourtant, c’était en février, l’annonce de cet arrêt dans une usine qui se consacrerait au seul conditionnement a suscité une profonde émotion. Et pas seulement dans les quartiers Nord de Marseille. L’idée que le conditionnement pouvait survivre longtemps au raffinage ne résistait pas à l’analyse. Si la première coupe claire était menée à terme, il n’y avait pas cher à donner de l’existence même de l’un des derniers sites industriels marseillais et de ses quelque 240 emplois. Sans compter les répercussions sur l’activité portuaire et les emplois de dockers et d’agents du PAM.
Tout confirme aujourd’hui que les salariés et leurs organisations syndicales ont eu raison de ne pas considérer ce scénario catastrophe comme une fatalité. Ils se sont donc mobilisés, bénéficiant en cela du soutien des populations environnantes, comme l’a montré le succès du rassemblement initié dans les jours qui suivirent la mauvaise nouvelle par Frédéric Dutoit, maire des 15e et 16e arrondissements. Depuis, une banderole était tendue devant l’entrée de la mairie de secteur porteuse de l’affirmation « Saint-Louis Sucre vivra ».
Actions dans, et autour de l’usine, débrayages, engagement d’élus de gauche, manifestation, ont émaillé les mois qui ont suivi. Dans le même temps, le comité d’établissement, dans le cadre de son droit d’alerte, avait mandaté un expert dont les conclusions battaient en brèche les arguments de la direction selon lesquels l’arrêt du raffinage était inéluctable. L’annonce faite ces jours derniers devant le comité de groupe, puis devant le comité d’établissement leur donne raison.
Surtout qu’il est envisagé de porter à 270 000 tonnes/an la production de la raffinerie, soit la pleine utilisation de ses capacités et le doublement de la production actuelle. Sans doute, la vigilance reste de mise, d’autant que la direction présente cette perspective comme conditionnée par un certain nombre d’éléments dont l’accroissement de la productivité.
N’empêche que le fait d’avoir, selon la formule d’Alain Aguila, « contraint la direction de Saint-Louis Sucre et le groupe Sudzucker à effectuer un virage à 180 degrés est de nature à faire vivre l’espoir » et à renforcer encore la détermination à sauvegarder l’emploi et à maintenir et développer l’activité industrielle à Marseille.
Ainsi s’exprime Alain Aguila, élu CGT au comité d’établissement du site marseillais de Saint-Louis Sucre et au comité central d’entreprise, après l’annonce effectuée voici quelques jours devant le comité de groupe de Sudzucker* par la direction du géant de l’industrie sucrière : « L’activité raffinage se poursuivra à Marseille après 2010. »
Pourtant, c’était en février, l’annonce de cet arrêt dans une usine qui se consacrerait au seul conditionnement a suscité une profonde émotion. Et pas seulement dans les quartiers Nord de Marseille. L’idée que le conditionnement pouvait survivre longtemps au raffinage ne résistait pas à l’analyse. Si la première coupe claire était menée à terme, il n’y avait pas cher à donner de l’existence même de l’un des derniers sites industriels marseillais et de ses quelque 240 emplois. Sans compter les répercussions sur l’activité portuaire et les emplois de dockers et d’agents du PAM.
Tout confirme aujourd’hui que les salariés et leurs organisations syndicales ont eu raison de ne pas considérer ce scénario catastrophe comme une fatalité. Ils se sont donc mobilisés, bénéficiant en cela du soutien des populations environnantes, comme l’a montré le succès du rassemblement initié dans les jours qui suivirent la mauvaise nouvelle par Frédéric Dutoit, maire des 15e et 16e arrondissements. Depuis, une banderole était tendue devant l’entrée de la mairie de secteur porteuse de l’affirmation « Saint-Louis Sucre vivra ».
Actions dans, et autour de l’usine, débrayages, engagement d’élus de gauche, manifestation, ont émaillé les mois qui ont suivi. Dans le même temps, le comité d’établissement, dans le cadre de son droit d’alerte, avait mandaté un expert dont les conclusions battaient en brèche les arguments de la direction selon lesquels l’arrêt du raffinage était inéluctable. L’annonce faite ces jours derniers devant le comité de groupe, puis devant le comité d’établissement leur donne raison.
Surtout qu’il est envisagé de porter à 270 000 tonnes/an la production de la raffinerie, soit la pleine utilisation de ses capacités et le doublement de la production actuelle. Sans doute, la vigilance reste de mise, d’autant que la direction présente cette perspective comme conditionnée par un certain nombre d’éléments dont l’accroissement de la productivité.
N’empêche que le fait d’avoir, selon la formule d’Alain Aguila, « contraint la direction de Saint-Louis Sucre et le groupe Sudzucker à effectuer un virage à 180 degrés est de nature à faire vivre l’espoir » et à renforcer encore la détermination à sauvegarder l’emploi et à maintenir et développer l’activité industrielle à Marseille.