
Correspondance particulière.
Vendredi soir, à la sortie, de la préfecture de Meurthe -et-Moselle, Pierre Kowalski, délégué CGT Kléber, affichait une certaine satisfaction après la première réunion du comité de suivi sur l’avenir du site toulois de Michelin : « La quasi-majorité des participants reconnaît que le travail fait par les syndicalistes et le cabinet Sécafi apporte un éclairage significatif sur la pérennité du site. Les représentants de la direction de Michelin vont devoir sérieusement plancher sur leur dossier pour convaincre l’ensemble des acteurs de la région de la nécessité de fermer l’usine de Toul. »
Une première victoire et un certain espoir pour les 826 salariés qui attendent beaucoup de la puissance publique pour faire reculer Michelin dans sa volonté de fermer le site en 2009. Dans ce concert institutionnel d’interrogations concer- nant la stratégie économique de Michelin qui préfère dépenser 130 millions d’euros pour fermer le site de Toul alors qu’avec un investissement de 90 millions le groupe peut pérenniser l’usine, deux voix discordantes et pas des moindres se sont fait entendre. Celle de l’État et de ses représentants dans la région qui reprennent en choeur les propos de la ministre de l’Économie, Christine Lagarde, et celle de la députée et porte-parole de l’UMP, Nadine Morano. Le rôle de l’État est de veiller uniquement à l’application stricte du plan social et économique proposé par Michelin, estime la ministre. Ce à quoi Pierre Kowalski rétorque : « L’État ne cesse de nous rappeler que nous sommes dans le domaine privé et qu’il n’y aura aucune ingérence. Mais quand il a fallu sauver Alstom à Belfort, le président Sarkozy, alors ministre des Finances, n’a pas hésité à impliquer l’État. Pour le Toulois, le maintien de Kléber, c’est la survie économique d’un bassin de dizaines de milliers de salariés. Le gouvernement ne peut rayer d’un trait l’avenir du site de Kléber. » Quant à Nadine Morano, elle adhère dès à présent à l’accompagnement de la fermeture. Elle a ainsi annoncé que quatre entreprises spécialisées dans le recyclage seraient intéressées pour s’installer à Toul. La réponse des organisations syndicales de Kléber ne s’est pas fait attendre : « Toul a besoin de Kléber mais également de toutes les opportunités économiques qui se présenteraient. Si quatre entreprises veulent s’implanter à Toul, qu’elles viennent. Il y a encore du terrain disponible et des emplois à créer. » La lutte des Kléber pour la survie de leur entreprise qui recueille aujourd’hui un soutien massif de l’opinion publique et d’un grand nombre de politiques irrite particulièrement les autorités de l’État.
La délégation d’une trentaine de salariés venus soutenir leurs délégués syndicaux lors de ce comité de suivi en a fait les frais : « On n’a pas compris, il y avait, devant la préfecture quatre gardes mobiles pour un Kléber. Un déploiement de force inouï. Cela a particulièrement énervé quelques copains qui ont mis le feu à deux pneus devant la cathédrale de Nancy. Quatre d’entre eux ont été arrêtés, menottés comme de vulgaires délinquants et embarqués au commissariat. C’est dément », peste Pierre Kowalski. À l’annonce de l’arrestation de leurs collègues, les salariés de Toul ont immédiatement cessé le travail et ont brûlé une cinquantaine de pneus usagés devant l’usine. Avec le soutien de la population touloise.
Vendredi soir, à la sortie, de la préfecture de Meurthe -et-Moselle, Pierre Kowalski, délégué CGT Kléber, affichait une certaine satisfaction après la première réunion du comité de suivi sur l’avenir du site toulois de Michelin : « La quasi-majorité des participants reconnaît que le travail fait par les syndicalistes et le cabinet Sécafi apporte un éclairage significatif sur la pérennité du site. Les représentants de la direction de Michelin vont devoir sérieusement plancher sur leur dossier pour convaincre l’ensemble des acteurs de la région de la nécessité de fermer l’usine de Toul. »
Une première victoire et un certain espoir pour les 826 salariés qui attendent beaucoup de la puissance publique pour faire reculer Michelin dans sa volonté de fermer le site en 2009. Dans ce concert institutionnel d’interrogations concer- nant la stratégie économique de Michelin qui préfère dépenser 130 millions d’euros pour fermer le site de Toul alors qu’avec un investissement de 90 millions le groupe peut pérenniser l’usine, deux voix discordantes et pas des moindres se sont fait entendre. Celle de l’État et de ses représentants dans la région qui reprennent en choeur les propos de la ministre de l’Économie, Christine Lagarde, et celle de la députée et porte-parole de l’UMP, Nadine Morano. Le rôle de l’État est de veiller uniquement à l’application stricte du plan social et économique proposé par Michelin, estime la ministre. Ce à quoi Pierre Kowalski rétorque : « L’État ne cesse de nous rappeler que nous sommes dans le domaine privé et qu’il n’y aura aucune ingérence. Mais quand il a fallu sauver Alstom à Belfort, le président Sarkozy, alors ministre des Finances, n’a pas hésité à impliquer l’État. Pour le Toulois, le maintien de Kléber, c’est la survie économique d’un bassin de dizaines de milliers de salariés. Le gouvernement ne peut rayer d’un trait l’avenir du site de Kléber. » Quant à Nadine Morano, elle adhère dès à présent à l’accompagnement de la fermeture. Elle a ainsi annoncé que quatre entreprises spécialisées dans le recyclage seraient intéressées pour s’installer à Toul. La réponse des organisations syndicales de Kléber ne s’est pas fait attendre : « Toul a besoin de Kléber mais également de toutes les opportunités économiques qui se présenteraient. Si quatre entreprises veulent s’implanter à Toul, qu’elles viennent. Il y a encore du terrain disponible et des emplois à créer. » La lutte des Kléber pour la survie de leur entreprise qui recueille aujourd’hui un soutien massif de l’opinion publique et d’un grand nombre de politiques irrite particulièrement les autorités de l’État.
La délégation d’une trentaine de salariés venus soutenir leurs délégués syndicaux lors de ce comité de suivi en a fait les frais : « On n’a pas compris, il y avait, devant la préfecture quatre gardes mobiles pour un Kléber. Un déploiement de force inouï. Cela a particulièrement énervé quelques copains qui ont mis le feu à deux pneus devant la cathédrale de Nancy. Quatre d’entre eux ont été arrêtés, menottés comme de vulgaires délinquants et embarqués au commissariat. C’est dément », peste Pierre Kowalski. À l’annonce de l’arrestation de leurs collègues, les salariés de Toul ont immédiatement cessé le travail et ont brûlé une cinquantaine de pneus usagés devant l’usine. Avec le soutien de la population touloise.