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La fin de l'aventure Philips au Mans


Rédigé le Lundi 28 Juillet 2008 à 11:11 | Lu 764 fois | 0 commentaire(s) modifié le Lundi 28 Juillet 2008 - 11:14


Philips avait concentré l'essentiel de son activité de téléphonie française au Mans. À son apogée, en 2001, l'usine, qui a touché d'importantes subventions publiques, comptait 2 600 salariés. Aujourd'hui, interdiction de pénétrer à l'intérieur d'un site devenu surdimensionné.


La fin de l'aventure Philips au Mans
Délocalisation oblige, les derniers rescapés du site sarthois, qui a produit jusqu'à 25 millions de portables par an, doivent partir. Epilogue d'un fiasco.

« C'est devenu vide. » Caroline, secrétaire postée à l'accueil du site Philips, au Mans, a le blues. Et pour cause. L'entreprise, qui a connu jusqu'à 2 600 salariés en 2001, va fermer. Les 70 derniers employés, perdus sur un site de 17 hectares, route d'Angers, doivent plier bagages avant l'hiver. Pas de licenciements, mais une « relocalisation », indique la direction.

Des subventions de l'État

Le service marketing et support est transféré à Amsterdam, l'activité fonction (approvisionnement, validation, distribution commerciale) décolle pour Hong-Kong, l'informatique file à Suresnes. « On nous présente ça comme un transfert, la veille des vacances, mais c'est une cessation d'activité déguisée, estime le secrétaire du comité d'entreprise. Très peu de salariés sont intéressés pour partir. » Il y aura donc des reclassements.

Ce coup de massue, c'est l'épilogue d'une aventure industrielle devenue un fiasco économique. En 1996, Philips, au Mans depuis plus de vingt ans, notamment pour les téléviseurs, se lance dans la téléphonie mobile. L'usine sarthoise du géant néerlandais assemble jusqu'à 25 millions de portables par an. Et dévore des dizaines de millions de francs de subventions publiques, via le ministère de la Recherche, dirigé alors par François Fillon.

Portables produits en Chine

« Tout le monde était d'accord. On était tous très contents à l'époque. Personne n'imaginait que ça serait un tel échec », souligne Jean-Claude Boulard, maire socialiste du Mans. Et pour cause. En l'espace d'une dizaine d'années, les effectifs ont fondu, Philips a revendu une partie de ses activités, déplacé la production de portables en Chine.

Aujourd'hui, les rescapés, principalement des ingénieurs ou des techniciens, assurent la conception de téléphones résidentiels, fixes ou sans fil. Design, portée, qualité de l'enregistrement : un cahier des charges transmis à des fabricants... asiatiques. « C'est un secteur encore bénéficiaire, assure le secrétaire du comité d'entreprise, mais il n'y a pas de reconnaissance du groupe. »

Même amertume chez le maire, qui voulait préempter pour racheter les terrains et réindustrialiser le site. L'élu jette l'éponge : « Ils demandent 4,2 millions d'euros. Ce n'est pas raisonnable. La tradition des grands groupes a toujours été de faire un geste de réparation pour favoriser l'implantation de nouvelles entreprises. Philips devrait faire l'effort. Je sais que le Premier ministre a passé le même message. »



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