Un soutien financier encadré par la loi
Le Comité Social et Économique (CSE) joue un rôle clé dans l’amélioration des conditions de vie des salariés en entreprise. Parmi ses missions, il peut attribuer des aides financières pour faciliter l’accès aux services à la personne, aux modes de garde et à d’autres prestations de soutien aux salariés. L’article L.7233-4 du Code du travail, modifié par la loi du 18 décembre 2023, précise que ces aides n’ont pas le caractère de rémunération et sont exclues de l’assiette des cotisations sociales.
Un arrêté du 29 décembre 2023, publié au Journal officiel du 25 janvier 2024, vient fixer le montant maximal de ces aides à 2 421 € par an et par salarié à compter du 1er janvier 2024. Ce plafond s’applique aussi bien aux aides versées par le CSE qu’à celles accordées directement par l’employeur.
Quels types de services sont concernés ?
Les aides financières du CSE et de l’entreprise peuvent être utilisées pour financer plusieurs types de prestations entrant dans le cadre des services à la personne et des services de garde. L’article L.7233-4 du Code du travail définit trois grandes catégories de prestations éligibles :
- Les services à la personne : Ce sont les activités de soutien aux salariés, notamment l’aide à domicile, le ménage, la garde d’enfants, l’accompagnement des personnes âgées ou en situation de handicap.
- Les services assurés par des établissements spécialisés : Il s’agit des structures de santé publique, des organismes proposant l’accueil de jeunes enfants ou encore des assistants maternels agréés.
- Les chèques emploi-service : Certains établissements spécialisés proposent des prestations liées à la gestion et au fonctionnement du chèque emploi-service, permettant aux salariés de rémunérer plus facilement des services d’aide à domicile.
Un dispositif avantageux pour les salariés et les employeurs
L’un des principaux intérêts de ces aides financières est qu’elles sont exonérées de cotisations sociales. En effet, conformément à l’article L.136-1 du Code de la sécurité sociale, ces aides ne sont pas assimilées à un complément de salaire et ne sont donc pas soumises aux charges patronales et salariales.
Pour les entreprises, cela représente un moyen efficace de soutenir le pouvoir d’achat des salariés tout en bénéficiant d’un cadre fiscal avantageux. De leur côté, les salariés peuvent accéder à des services essentiels sans subir une augmentation de leurs prélèvements sociaux.
Comment en bénéficier ?
Les élus du CSE et les directions des entreprises doivent s’assurer que les aides financières versées respectent bien les conditions définies par la loi. Voici les principales étapes à suivre :
- Vérifier l’éligibilité des prestations : Les aides doivent concerner des services relevant de la liste fixée par le Code du travail.
- Respecter le plafond de 2 421 € : Tout dépassement pourrait entraîner une requalification en avantage en nature soumis à cotisations.
- Mettre en place une gestion transparente : Le CSE et l’employeur doivent tenir un registre des aides accordées et s’assurer de leur conformité avec la législation.
Un levier à exploiter pour le bien-être des salariés
Avec ce plafond fixé pour 2024, les entreprises et les CSE disposent d’un outil supplémentaire pour améliorer la qualité de vie des salariés. Dans un contexte de tensions sur le pouvoir d’achat, ces aides constituent un véritable coup de pouce pour les familles et une incitation à recourir à des services facilitant la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle.
Cependant, il est essentiel que les élus du CSE s’emparent pleinement de cette opportunité en sensibilisant les salariés à leur droit à ces aides et en veillant à une utilisation conforme aux textes en vigueur.
Conclusion
L’arrêté du 29 décembre 2023 marque une étape importante dans le renforcement des dispositifs d’aide sociale en entreprise. En fixant un plafond clair et en précisant les conditions d’éligibilité, il offre aux CSE et aux employeurs un cadre structuré pour accompagner les salariés dans leur quotidien. Un dispositif gagnant-gagnant, à condition d’être bien utilisé !


Régularisation et accompagnement des CSE : Anticipez pour éviter les sanctions
Si votre CSE a attribué une aide financière excédant le plafond de 2 421 € fixé pour 2024, il est essentiel d’engager rapidement une démarche de régularisation afin d’éviter tout risque de redressement par l’Urssaf. Une aide dépassant ce montant pourrait être requalifiée en avantage en nature et donc soumise aux cotisations sociales et fiscales, impactant ainsi le budget du comité et la fiscalité des bénéficiaires.
Pour vous accompagner dans cette mise en conformité, les experts libres d’Instant CSE sont à votre disposition. Ils vous aideront à analyser votre situation, à identifier les actions correctives à mettre en place et à sécuriser vos pratiques pour l’avenir. Ne laissez pas cette situation compromettre la gestion de votre CSE : contactez Instant CSE dès maintenant pour un accompagnement sur mesure !