
"Le suicide d'un cadre de La Poste, expliquant son geste par l'attitude de la direction de l'entreprise publique, est choquant, mais hélas, ne surprend pas", a réagi dans un communiqué la fédération Sud PTT.
Le quotidien "Aujourd'hui" a reproduit vendredi une lettre manuscrite adressée au président de la Poste Jean-Paul Bailly, dans laquelle le cadre, qui était directeur de la sûreté des bureaux de la Charente-Maritime, l'informe que son "suicide est en totalité dû à La Poste", évoquant notamment le manque de "congés, si ce n'est le vendredi pour travailler chez moi".
La direction nationale de la Poste a indiqué à l'AFP avoir reçu mercredi soir un courrier de la famille, accompagné de la lettre laissée par le cadre. "Nous souhaitons d'abord répondre à la famille", a précisé une porte-parole.
Ce cadre a "très mal supporté d'être mis à l'écart", a affirme à l'AFP Philippe Duban, de la CGT PTT de Charente-Maritime.
Selon lui, il venait d'apprendre que dans le cadre d'une restructuration, il n'assurerait pas la fonction de coordinateur pour la sûreté pour les deux départements de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres, son collègue de Niort ayant été choisi.
"C'est un homme qui travaillait bien, consciencieux. Il s'est senti un peu mis sur la touche et a mal vécu cela", a souligné M. Duban. "Je pense sincèrement que c'est en grande partie à cause de cela" qu'il s'est suicidé, même s'il avait d'importants problèmes personnels depuis deux ans, a-t-il ajouté.
Sud-PTT a dénoncé des "réorganisations permanentes" avec des "objectifs commerciaux démesurés" et un "management par le stress" à La Poste.
Le syndicat compte convoquer le CHSCT (comité d'hygiène et sécurité) "pour demander à la direction de prendre ses responsabilités". "A la demande de la famille, nous allons chercher à faire reconnaître ce suicide comme un accident du travail", a déclaré Régis Blanchot à l'AFP.
Selon lui, un accord signé fin 2005 avec les syndicats prévoyait la création d'un observatoire du stress qui n'a toujours pas vu le jour.
La directrice prévention, santé et sécurité au travail de La Poste, Brigitte Bancel Cabiac, jointe par l'AFP, a précisé que le groupe avait plutôt opté pour un dispositif d'évaluation et de suivi du stress professionnel via les 153 médecins du travail, qui devrait être mis en place courant 2008.
"Dès 1998-1999, La Poste a réfléchi au stress au travail, avec d'abord des actions envers les postiers agressés, puis en 2001 envers les agents confrontés aux incivilités", a-t-elle expliqué.
D'après une étude du cabinet Stimulus effectuée à sa demande et parue en décembre, deux agents sur trois de La Poste sont en situation de stress, dont un tiers en "hyper stress". Les chefs d'établissement et les conseillers financiers sont les plus exposés. Les facteurs de stress majeurs sont la relation aux clients et les changements de type organisationel.
La direction mène une réflexion sur l'organisation du travail et le management, qui doit déboucher d'ici six mois sur des actions concrètes.
"Le stress est un élément de plus en plus important, à La Poste comme dans l'ensemble de la société", estime Mme Bancel Cabiac, qui ne note toutefois "pas davantage de suicides" d'agents dans le temps.
Le quotidien "Aujourd'hui" a reproduit vendredi une lettre manuscrite adressée au président de la Poste Jean-Paul Bailly, dans laquelle le cadre, qui était directeur de la sûreté des bureaux de la Charente-Maritime, l'informe que son "suicide est en totalité dû à La Poste", évoquant notamment le manque de "congés, si ce n'est le vendredi pour travailler chez moi".
La direction nationale de la Poste a indiqué à l'AFP avoir reçu mercredi soir un courrier de la famille, accompagné de la lettre laissée par le cadre. "Nous souhaitons d'abord répondre à la famille", a précisé une porte-parole.
Ce cadre a "très mal supporté d'être mis à l'écart", a affirme à l'AFP Philippe Duban, de la CGT PTT de Charente-Maritime.
Selon lui, il venait d'apprendre que dans le cadre d'une restructuration, il n'assurerait pas la fonction de coordinateur pour la sûreté pour les deux départements de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres, son collègue de Niort ayant été choisi.
"C'est un homme qui travaillait bien, consciencieux. Il s'est senti un peu mis sur la touche et a mal vécu cela", a souligné M. Duban. "Je pense sincèrement que c'est en grande partie à cause de cela" qu'il s'est suicidé, même s'il avait d'importants problèmes personnels depuis deux ans, a-t-il ajouté.
Sud-PTT a dénoncé des "réorganisations permanentes" avec des "objectifs commerciaux démesurés" et un "management par le stress" à La Poste.
Le syndicat compte convoquer le CHSCT (comité d'hygiène et sécurité) "pour demander à la direction de prendre ses responsabilités". "A la demande de la famille, nous allons chercher à faire reconnaître ce suicide comme un accident du travail", a déclaré Régis Blanchot à l'AFP.
Selon lui, un accord signé fin 2005 avec les syndicats prévoyait la création d'un observatoire du stress qui n'a toujours pas vu le jour.
La directrice prévention, santé et sécurité au travail de La Poste, Brigitte Bancel Cabiac, jointe par l'AFP, a précisé que le groupe avait plutôt opté pour un dispositif d'évaluation et de suivi du stress professionnel via les 153 médecins du travail, qui devrait être mis en place courant 2008.
"Dès 1998-1999, La Poste a réfléchi au stress au travail, avec d'abord des actions envers les postiers agressés, puis en 2001 envers les agents confrontés aux incivilités", a-t-elle expliqué.
D'après une étude du cabinet Stimulus effectuée à sa demande et parue en décembre, deux agents sur trois de La Poste sont en situation de stress, dont un tiers en "hyper stress". Les chefs d'établissement et les conseillers financiers sont les plus exposés. Les facteurs de stress majeurs sont la relation aux clients et les changements de type organisationel.
La direction mène une réflexion sur l'organisation du travail et le management, qui doit déboucher d'ici six mois sur des actions concrètes.
"Le stress est un élément de plus en plus important, à La Poste comme dans l'ensemble de la société", estime Mme Bancel Cabiac, qui ne note toutefois "pas davantage de suicides" d'agents dans le temps.