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Caterpillar: vers un passage en force du plan social de 733 licenciements


Rédigé le Mardi 12 Mai 2009 à 14:12 | Lu 1089 fois | 0 commentaire(s) modifié le Mardi 12 Mai 2009 - 14:14



Caterpillar: vers un passage en force du plan social de 733 licenciements
Le constructeur américain d'engins de chantier Caterpillar a annoncé la mise en oeuvre de son plan social prévoyant 733 licenciements sur ses sites isérois, choisissant le passage en force après des mois de bras de fer avec les syndicats et l'échec d'ultimes négociations lundi.

Cette décision intervient au bout de deux mois d'un conflit opposant une minorité de salariés jusqu'au-boutistes à une direction intraitable. Un conflit marqué par la séquestration de cadres fin mars et qualifié par un avocat de "symbole de l'échec du dialogue social".

Patrick Cohen, élu CGT du comité d'entreprise, s'est déclaré "dégoûté" par le "passage en force de la direction", indiquant que l'intersyndicale allait réfléchir à une éventuelle suite judiciaire.

"La direction maintient ce qu'elle a mis en place depuis le début. Elle n'a jamais eu la volonté de négocier depuis le début, mais de passer en force", a déclaré M. Cohen à l'AFP à sa sortie de cette réunion de la dernière chance.

"Les patrons de Caterpillar sont des chiens (...) Ils ont fait croire pendant des mois et des mois qu'il y avait éventuellement des négociations et ce qu'ils annoncent à la fin, c'est ce qu'ils ont annoncé au début", a déclaré lundi soir le porte-parole du Nouveau parti anti-capitaliste (NPA), Olivier Besancenot, venu soutenir à Vénissieux (Rhône) Raoul Jennar, tête de liste NPA pour le Grand sud-est aux élections européennes.

"Pour nous, c'est un massacre industriel orchestré avec la complicité des pouvoirs publics. La dignité, elle est du côté des travailleurs", a-t-il ajouté en exprimant une "solidarité totale" aux "Cater".

"Nous allons mettre en oeuvre le plan social comme annoncé dans le livre III", prévoyant 733 licenciements, "faute d'un accord sur l'aménagement du temps de travail", a quant à elle précisé à l'AFP la direction de Caterpillar.

La direction avait un temps émis la possibilité de réduire le nombre de licenciements à 600 sous réserve de la signature de cet accord. Un projet d'accord avait été rejeté à la majorité des 2.551 salariés des sites de Grenoble et d'Echirolles (Isère) le 6 mai.

La décision d'appliquer le plan social fait suite à une ultime réunion lundi en préfecture entre la direction et les élus du comité d'entreprise (CE), qui ont refusé d'émettre un avis sur le plan social.

L'avis du CE, positif ou négatif, n'est que purement consultatif mais il est indispensable pour valider la procédure, conformément à la réglementation.

Toutefois, selon la jurisprudence en droit du travail, un défaut d'avis des élus du CE vaut "avis négatif", a expliqué à l'AFP un juriste.

Les élus du CE ont refusé d'émettre un avis et suspendu la négociation en préfecture après le refus de la direction de lever les sanctions à l'encontre de 19 salariés, pour des actions commises lors du conflit social.

Soulignant qu'ils faisaient l'objet de "menaces" de la part de salariés excédés, les élus ont fait valoir leur "droit de retrait", conformément au code du travail, en raison de la présence d'un "danger grave et imminent pour leur santé".

En février, la direction de Caterpillar, confrontée à une chute vertigineuse de son carnet de commandes sur fond de crise, avait annoncé le plan social, immédiatement rejeté par l'intersyndicale qui réclamait 450 suppressions d'emploi au maximum.

Les opposants au plan ont ensuite multiplié les actions coup de poing, dont la plus marquante fut la séquestration fin mars pendant 24 heures de quatre cadres de l'entreprise.

De son côté, la direction de Caterpillar n'a pas hésité à faire des recours en justice, désireuse d'appliquer un plan nécessaire, selon elle, à la survie du site.

Le gouvernement était même intervenu en vain pour favoriser la signature d'un protocole de fin de conflit devant ramener à 600 le nombre de suppressions d'emploi, mais qui a ensuite été rejeté par les salariés.




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