
Les partenaires sociaux ont listé les pistes pour améliorer la prise en charge des chômeurs en fin de droits, dont 400.000 seront sans revenu en 2010, selon les estimations de Pôle emploi. Ils espèrent boucler un accord avant le sommet social que réunira Nicolas Sarkozy lundi prochain.
La première réunion des partenaires sociaux sur les chômeurs en fin de droits, vendredi, n'a pas été conclusive, mais elle a permis de dessiner les pistes d'un accord qui pourrait se concrétiser dès la fin de cette semaine. La prochaine rencontre sur le sujet devrait en effet être avancée du 26 février au 12 février ; ne manque que le feu vert patronal.
Il y a urgence : la question sera à l'ordre du jour du sommet social que réunira Nicolas Sarkozy le 15 février. Les partenaires sociaux ne peuvent arriver les mains vides à l'Elysée s'ils veulent que l'exécutif apporte sa pierre au règlement du problème des demandeurs d'emploi ayant épuisé leurs droits à l'assurance-chômage et n'ayant droit à aucune allocation sociale (voir ci-contre) : le gouvernement n'a cessé de leur renvoyer la balle sur ce dossier qui concernerait au moins 400.000 personnes, selon Pôle emploi. Fait notable, pour la première fois vendredi, le patronat s'est montré très ouvert. " Tout le monde est convaincu qu'il y a un vrai problème et qu'il faut le régler, l'idée est d'essayer de se mettre d'accord " , a déclaré Dominique Tellier au Medef.
Un appui financier
Une chose est acquise : il ne sera pas touché à la convention d'assurance-chômage paraphée par le patronat et la seule CFDT. Les signataires ne le veulent surtout pas. C'est ce qui explique d'ailleurs qu'avant même qu'ait commencé la négociation avec l'Etat, le cédétiste Gaby Bonnand ait proposé que l'Unedic donne un appui financier aux pouvoirs publics comme sur le chômage partiel. Cela n'a pas forcément été très apprécié par les autres syndicats. D'autant qu'endettée, l'assurance-chômage a encore perdu 1 milliard d'euros en 2009. Mais tous savent qu'il leur faut apparaître unis face au gouvernement pour peser dans le rapport de force.
Cotisation supplémentaire
Un autre point devrait donc être renvoyé à plus tard : la création d'une cotisation supplémentaire sur les emplois précaires. Elle a été demandée vendredi par la CGT, mais le sujet, récurrent, est éminemment conflictuel avec le patronat. La centrale de Bernard Thibault a surtout saisi l'occasion pour prendre date pour la fin de l'année quand doit être renégociée la convention.