
On savait la Cour des comptes aux prises avec le sulfureux dossier de la Caisse centrale des activités sociales (CCAS), le comité d'entreprise d'EDF. Alors que le document final qui tient compte des observations des personnes mises en cause n'est pas encore rédigé, Le Figaro du lundi 12 septembre publie les principaux éléments d'un rapport intermédiaire. Selon notre confrère, ce prérapport de 1 000 pages " accable " une institution dirigée par la CGT depuis 1946 et dont le budget atteint 400 millions d'euros , soit 1 % des recettes de gaz et d'électricité en France.
Sur la période 1998 à 2003, la Cour a estimé que " la gestion du personnel -était- obscure et anarchique, que les restaurants d'entreprise confiés à la Caisse centrale des activités sociales -avaient- des coûts deux fois supérieurs à la normale, que la mutuelle -était- en quasi-faillite, et que la politique culturelle se révélait décalée et coûteuse", écrit Le Figaro . Ce que chacun savait sans pouvoir le prouver, à savoir que la manne de la fée électricité finançait toutes sortes d'activités militantes semble désormais étayé : financement indirect de la Fête de L'Humanité (430 000 euros entre 2000 et 2003), soutien aux intermittents du spectacle (20 000 euros en novembre 2002), subventions déguisées aux syndicats de l'énergie, etc.
"ABUS DE BIENS SOCIAUX"
La politique des achats menés par la CCAS — 220 millions d'euros par an — a permis de passer au crible les relations nouées avec " une cinquantaine de fournisseurs : à chaque fois, la CCAS était pour eux un client majeur, voire unique ". Le fabricant de logiciels Coopertel réalise des bénéfices et un chiffre d'affaires confortables alors que le CE d'EDF est son seul client. Qualitrace, centrale d'achat qui fournit les 150 restaurants gérés par la CCAS, afficherait des résultats financiers positifs inversement proportionnels au service rendu. "Les magistrats ont ainsi constaté que le coût moyen du repas était de 12 euros quand les grandes centrales de restauration évaluent le leur à 6 euros seulement", note Le Figaro.
Les centres de vacances, qui sont au coeur de l'activité de la CCAS avec 40 % des dépenses, ont fait l'objet d'un examen attentif. Les magistrats estiment que ce réseau immobilier est désormais inadapté et surdimensionné. L'absence de comptabilité analytique empêche en outre "toute analyse sérieuse des coûts ou des temps de travai l". Certaines irrégularités pourraient conduire plusieurs gestionnaires " sur les bancs d'un tribunal ", assure Le Figaro . La CCAS est d'ailleurs toujours sous le coup d'une enquête judiciaire depuis février 2004 pour " abus de biens sociaux " au tribunal financier de Paris.
Sur la période 1998 à 2003, la Cour a estimé que " la gestion du personnel -était- obscure et anarchique, que les restaurants d'entreprise confiés à la Caisse centrale des activités sociales -avaient- des coûts deux fois supérieurs à la normale, que la mutuelle -était- en quasi-faillite, et que la politique culturelle se révélait décalée et coûteuse", écrit Le Figaro . Ce que chacun savait sans pouvoir le prouver, à savoir que la manne de la fée électricité finançait toutes sortes d'activités militantes semble désormais étayé : financement indirect de la Fête de L'Humanité (430 000 euros entre 2000 et 2003), soutien aux intermittents du spectacle (20 000 euros en novembre 2002), subventions déguisées aux syndicats de l'énergie, etc.
"ABUS DE BIENS SOCIAUX"
La politique des achats menés par la CCAS — 220 millions d'euros par an — a permis de passer au crible les relations nouées avec " une cinquantaine de fournisseurs : à chaque fois, la CCAS était pour eux un client majeur, voire unique ". Le fabricant de logiciels Coopertel réalise des bénéfices et un chiffre d'affaires confortables alors que le CE d'EDF est son seul client. Qualitrace, centrale d'achat qui fournit les 150 restaurants gérés par la CCAS, afficherait des résultats financiers positifs inversement proportionnels au service rendu. "Les magistrats ont ainsi constaté que le coût moyen du repas était de 12 euros quand les grandes centrales de restauration évaluent le leur à 6 euros seulement", note Le Figaro.
Les centres de vacances, qui sont au coeur de l'activité de la CCAS avec 40 % des dépenses, ont fait l'objet d'un examen attentif. Les magistrats estiment que ce réseau immobilier est désormais inadapté et surdimensionné. L'absence de comptabilité analytique empêche en outre "toute analyse sérieuse des coûts ou des temps de travai l". Certaines irrégularités pourraient conduire plusieurs gestionnaires " sur les bancs d'un tribunal ", assure Le Figaro . La CCAS est d'ailleurs toujours sous le coup d'une enquête judiciaire depuis février 2004 pour " abus de biens sociaux " au tribunal financier de Paris.