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Retraite : Nicolas Sarkozy promet cinq mois de concertation


Rédigé le Mercredi 17 Février 2010 à 14:34 | Lu 1204 fois | 0 commentaire(s) modifié le Mercredi 17 Février 2010 - 14:34



Retraite : Nicolas Sarkozy promet cinq mois de concertation

Les Echos - 16/02/2010
par blecourt

Le chef de l'Etat a exclu, hier, lors du sommet social, d'imposer une réforme sur les retraites qui serait votée dès juillet. Un geste en direction des syndicats. Le texte de loi sera dévoilé en septembre. Les syndicats restent méfiants et prévoient de mobiliser le 23 mars pour peser sur les choix du gouvernement.

Il n'est pas question de passer en force . " Prenant à rebours les pronostics et les recommandations de certains ministres comme celui du Travail, Xavier Darcos, Nicolas Sarkozy a exclu, hier, lors de la réunion d'agenda social 2010, de conclure la réforme des retraites dès cet été. " Celle-ci ne sera pas adoptée par le Parlement en juillet " , a-t-il garanti aux partenaires sociaux réunis à l'Elysée. Un vrai geste d'apaisement en direction des syndicats. Cette décision, qui a fait débat au sein du gouvernement, témoigne au passage de l'influence de Raymond Soubie, conseiller social de l'Elysée, fervent défenseur de cette ligne prudente. Le choix est aussi politique, Nicolas Sarkozy ne souhaitant pas braquer l'opinion avant le scrutin régional de mars.

" Pérenniser le système "

Le répit accordé sera toutefois de courte durée. Partisan d'un " débat approfondi " mais qui " ne s'éternise pas " , le chef de l'Etat a annoncé le dépôt d'un projet de loi au Parlement " début septembre " afin que " la question de la pérennité de notre système de retraite soit réglée à l'automne ". Au risque, dès lors, que la réforme ne plombe le climat de la rentrée.

La concertation avec les syndicats débutera en avril, dans la foulée de la présentation des projections financières actualisées du Conseil d'orientation des retraites (COR). Elle sera menée par Xavier Darcos pour les critères communs au privé et au public, et par Eric Woerth pour les mesures spécifiques aux fonctionnaires. La question de la pénibilité, chère aux syndicats, sera abordée en parallèle (lire ci-dessous). " En réalité, les grandes manoeuvres ont déjà commencé, estime Bernard Devy (FO). Le gouvernement sait bien ce que le COR va annoncer et des rencontres bilatérales sont prévues dans les prochains jours . Les grandes lignes du texte de loi seront bouclées dès la fin juin. "

Désaccords marqués

Le chef de l'Etat s'est aussi voulu conciliant sur d'autres sujets d'actualité. Il a notamment indiqué que l'Etat assurerait une partie du financement des futures mesures en faveur des chômeurs en fin de droits et a de nouveau enjoint le patronat d'ouvrir des négociations sur le partage de la valeur ajoutée (lire page 3). La seule mesure concrète annoncée reste toutefois le prolongement, comme en 2009, de l'allocation équivalent retraite (AER). Ces différents gestes n'empêcheront pas les syndicats de mobiliser rapidement. Hier soir, à l'issue de la réunion intersyndicale, ils ont confirmé la date du 23 mars pour une " mobilisation interprofessionnelle unitaire avec des grèves et des manifestations dans tout le pays. "

30 milliards d'euros de déficit

" Dès cette année, le déficit des retraites, tous régimes confondus, devrait avoisiner 30 milliards d'euros. Il y a deux ans, c'était le niveau qu'on pensait atteindre dans vingt ans. La crise a rapproché le mur de vingt ans. Concrètement, aujourd'hui, sur 10 retraites que nous versons, il y en a une qui n'est pas financée. Si nous ne faisons rien, dans dix ans, ce sera 1 sur 8. Sans dramatiser, c'est dire l'urgence de la situation. Vieillissement et crise font qu'une nouvelle réforme est indispensable. Je ne veux pas que les générations qui viennent payent parce que nous aurions manqué de courage. " Nicolas Sarkozy, hier à l'Elysée.

Les désaccords restent pourtant marqués sur le fond de la réforme. " On ne sort pas des deux paramètres de l'âge légal et de la durée de cotisation " , a ainsi regretté Jacques Voisin (CFTC). " Il ne faut pas perdre de temps pour que les salariés prennent la parole s'ils ne veulent pas voir de nouveaux sacrifices se présenter devant eux ", a insisté Bernard Thibault (CGT). " Un projet de loi en septembre est encore trop court si l'on veut traiter du fond du dossier, y compris du financement " , a abondé Jean-Claude Mailly (FO). Plus modéré, François Chérèque (CFDT) a jugé que " c'est quand même un calendrier assez contraint " et souhaité qu'" on puisse prolonger si nécessaire le débat d'un mois ou deux pour ne pas y revenir tous les quatre ou cinq ans ".
En écartant une réforme éclair et en entrouvrant la porte à des gestes sur l'emploi, l'exécutif espère limiter l'ampleur des défilés.



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