
Les craintes syndicales ont été confirmées en fin de semaine dernière : Corsair va se délester de plus de 10 % de son personnel. Jeudi dernier, lors d’un comité d’entreprise ordinaire, la direction de la compagnie aérienne a annoncé 211 suppressions de postes sur un total de 1 620. La filiale de Nouvelles Frontières prévoit en effet « un plan d’économies sur deux ans, avec un plan de sauvegarde de l’emploi qui devrait s’achever fin mars 2007 », a rapporté Lakdar Nahnah, délégué CFDT. En tout, seraient poussés au départ 80 hôtesses et stewards, 19 pilotes et 112 employés dans les différentes directions. En clair, des rumeurs évoquent la suppression d’un des six Boeing 747-400. Mais, pour l’heure, la direction communique sur sa volonté de favoriser les départs volontaires et « autres mesures de sauvegarde de l’emploi afin d’éviter les licenciements secs ».
Pour la compagnie aérienne, Corsair « a subi les effets conjugués d’une dégradation du marché touristique, en particulier sur la destination phare de la Réunion à cause de l’épidémie du chikungunya, et d’une forte hausse du pétrole ». Mais les élus du comité d’entreprise - qui, le 26 octobre, avait déclenché un droit d’alerte - jugent l’explication par trop réductrice. D’autant que les réductions d’effectifs ne concernent ni la Réunion, ni les Antilles. La CFDT évoque plutôt les « difficultés liées aux erreurs de gestion de l’équipe dirigeante ». De son côté, la CGT estime que « si des réorganisations sont indispensables, rien ne justifie des suppressions d’emplois », et dénonce « les changements incessants de stratégie de l’actionnaire principal TUI, qui se sont traduits par une gestion au jour le jour ». L’année dernière, pour renouveler sa flotte vieillissante, Corsair avait investi dans de nouveaux appareils. Il y a six mois, la compagnie vient de se séparer de deux B737-400 au profit de la compagnie Jet4You, quittant ansi le segment du moyen-courrier.
Au début de novembre, TUI, premier groupe touristique européen, avait indiqué ses intentions d’annoncer à la mi-décembre des mesures de restructurations importantes, essentiellement sur les marchés français et britanniques. D’aucuns craignent que le plan social chez Corsair n’en devance d’autres au niveau européen d’ici la fin de l’année.
Pour la compagnie aérienne, Corsair « a subi les effets conjugués d’une dégradation du marché touristique, en particulier sur la destination phare de la Réunion à cause de l’épidémie du chikungunya, et d’une forte hausse du pétrole ». Mais les élus du comité d’entreprise - qui, le 26 octobre, avait déclenché un droit d’alerte - jugent l’explication par trop réductrice. D’autant que les réductions d’effectifs ne concernent ni la Réunion, ni les Antilles. La CFDT évoque plutôt les « difficultés liées aux erreurs de gestion de l’équipe dirigeante ». De son côté, la CGT estime que « si des réorganisations sont indispensables, rien ne justifie des suppressions d’emplois », et dénonce « les changements incessants de stratégie de l’actionnaire principal TUI, qui se sont traduits par une gestion au jour le jour ». L’année dernière, pour renouveler sa flotte vieillissante, Corsair avait investi dans de nouveaux appareils. Il y a six mois, la compagnie vient de se séparer de deux B737-400 au profit de la compagnie Jet4You, quittant ansi le segment du moyen-courrier.
Au début de novembre, TUI, premier groupe touristique européen, avait indiqué ses intentions d’annoncer à la mi-décembre des mesures de restructurations importantes, essentiellement sur les marchés français et britanniques. D’aucuns craignent que le plan social chez Corsair n’en devance d’autres au niveau européen d’ici la fin de l’année.